Meknès rend hommage à Eugène Delacroix

La première édition des Rencontres du carnet de voyage se déroulera à l'Institut français de Meknès, en octobre prochain. Un hommage sera rendu à Eugène Delacroix.

Par

L’Institut français de Meknès recevra, du 17 au 29 octobre, la première édition des Rencontres du carnet de voyage de Meknès. En hommage au peintre Eugène Delacroix, cette édition présentera différents artistes, cinq Français et un Marocain, qui « illustreront la ville de Meknès », avec chacun son style particulier, du carnet à dessins à la photographie, en passant par la vidéo.

Pendant la première semaine, les artistes agiront sur leurs œuvres en toute liberté puis seront rejoints, au cours de la deuxième semaine, par des étudiants des Écoles des Beaux-arts de Tétouan et de Casablanca qui côtoieront ces artistes pour se familiariser au carnet de voyage. Pour Alain Millot, directeur de l’Institut français de Meknès, en charge de l’événement, l’objectif est de « susciter des vocations ». « Il faut inculquer cette passion du carnet de voyage aux artistes de demain, et les sensibiliser sur leur région, leur ville, leur pays, pour qu’il ait, à leur tour l’envie de partager ça avec le grand public. »

Au programme également, une série de rencontres avec des écrivains-voyageurs ainsi que des ateliers de découverte et de fabrication de carnets de voyage qui seront proposés pour les petits et les grands. Lors de la cérémonie de clôture, le samedi 29 octobre, à la Medersa Bou Inania, les œuvres réalisées à Meknès par les artistes invités seront présentées. Alain Millot n’exclut pas d’y insérer d’autres œuvres créées par les étudiants. « Certains artistes aiment travailleur seuls, d’autres fonctionnent bien en binôme ou en équipe, il n’est pas à exclure que le fruit du travail de certains étudiants sera lui aussi mis en avant. » Une soirée qui se conclura par un conte musical autour du voyage de Delacroix au Maroc, proposé par Frédéric Calmes, conteur, accompagné de Léo Fabre-Cartier, musicien résidant à Fès.

Alain Millot déplore que l’Institut ne puisse accueillir une exposition à proprement parler d’Eugène Delacroix : « Nous n’en n’avons clairement pas les moyens, qui plus est, le dessin nécessite des contrôles et implique des conditions de stockage encore plus drastiques que les toiles. » Néanmoins, il assure vouloir mettre en avant l’œuvre de Delacroix, à travers des ouvrages et des représentations qui figureront dans la médiathèque de l’Institut. « En attente peut-être qu’une structure plus grande et plus adaptée, à Rabat par exemple, accueille une exposition consacrée à cet artiste si important pour le Maroc. »

Et pour cause, en 1832, Eugène Delacroix découvre le Maroc dans le cadre d’une mission diplomatique française ayant pour finalité la rencontre, à Meknès, du sultan Moulay Abderrahmane. Au cours de son périple, son regard empreint d’humanité s’émerveille et se pose sur les populations, les rituels et les festivités, les détails d’architecture, les paysages et lumières… Il en dessinera ainsi ses célèbres carnets de voyage. Aujourd’hui, le voyage marocain de Delacroix a contribué à sa renommée. Ses aquarelles, ses dessins et ses écrits ont marqué « l’histoire de l’art en ouvrant la voie aux orientalistes et au récit graphique » selon Alain Millot.

 

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer