À quoi servira l'Aitex, premier Salon marocain sur la transformation numérique ?

Le premier Salon international de l'innovation et de la transformation digitale, Aitex-Africa It Expo, se déroulera à Casablanca du 21 au 24 septembre.

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« Nous sommes très en retard par rapport à la Tunisie et aux pays de l’Afrique de l’Ouest. Nous nous classons parmi les derniers » en termes de technologies de l’information, fulmine Saloua Kerkri Belakziz, la présidente de l’Apebi (Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring).

« Je suis dans le secteur depuis vingt ans et j’entends à chaque fois dire que ça ne bouge pas parce que le marché n’est pas suffisamment grand (…) Il faut que ça bouge. Il faut y aller », poursuit-elle, quand on l’interroge sur la raison pour laquelle elle prévoit l’organisation du premier Salon « Aitex –Afrca It Expo » dédié à l’innovation et à la transformation digitale, du 21 au 24 septembre, dans une période où l’attention médiatique est focalisée sur les élections et de la COP22.

« Il faut le faire pendant ce gouvernement. Avec Moulay Hafid, il y a une fenêtre de tir », assure-t-elle, se félicitant de l’adoption dans le cadre de la vision numérique 2020 de l’idée d’une agence dédiée au digital, qui aura pour mission de centraliser et coordonner la promotion du numérique au Maroc.

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Lors de la conférence de présentation du Salon, organisée le 5 septembre, la présidente de l’Apebi a révélé le thème de cette première édition qui va se dérouler à la Foire internationale de Casablanca: « la transformation digitale : levier de développement en Afrique ». Pour cette première cuvée de ce Salon, qui se veut le futur rendez-vous techno annuel destiné aux professionnels, l’accent a été mis sur les expériences menées au Maroc et en Afrique afin de débusquer les opportunités pour les pays en voie de développement, mais aussi pour l’échange d’expertises. « C’est pour cela que nous avons invité des officiels, pour comprendre la transformation digitale dans des pays très avancés en la matière, comme le Kenya », explique Youssef Harouchi, membre du comité scientifique de l’Aitex .

Le Salon, qui accueille 150 exposants, mise son va-tout sur son programme de conférences regroupant plus de soixante intervenants, dont un responsable de LinkedIN et peut être aussi de Google qui a donné son accord de principe, assure Hamouchi.

Le Salon, qui va durer trois jours, va accueillir une dizaine de panels consacrés à des sujets variés. Le premier panel, « l’humain au cœur de la transition digitale » verra par exemple la participation de Hubert Reynier, président de Visconti France, qui a notamment coaché des dirigeants de sociétés du CAC 40. Le troisième panel permettra d’exposer quelques expériences pionnières, comme la dématérialisation des vignettes automobiles au Maroc. Un quatrième panel va accueillir les banques, dont Bank Al-Maghrib, pour évoquer les métiers de demain dans le secteur du banking. Le sixième panel sera consacré à « l’usine 4.0 » et devrait expliquer comment réussir le difficile parcours « du bon de commande à la fabrication » dans une usine moderne. Le neuvième panel sera, lui, consacré aux success stories de start-up marocaines et africaines. L’évènement sera couronné par un hackathon ouvert aux développeurs.

« Ailleurs, les gens paient 1 500 euros pour participer à ce type d’événements, là c’est gratuit, il suffit de s’inscrire sur le site », conclut Hamouchi, qui espère attirer 30 000 visiteurs cette année.

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