En France, le report du bac pour cause d'Aïd el-Fitr fait polémique

Les élèves musulmans pourront, s’ils le souhaitent, passer le rattrapage du baccalauréat un jour après la date prévue. Une annonce qui n’enchante pas certains élus de droite.

Dans une note envoyée le 30 juin aux proviseurs des lycées de l’Ile-de-France, la Maison des examens, qui gère l’organisation du baccalauréat dans cette région de l’hexagone, autorise les élèves musulmans à passer leurs oraux de rattrapage le jeudi ou le vendredi plutôt que le jour de l’Aïd el-Fitr (mercredi en France) s’ils le demandent. Il n’en fallait pas plus pour déclencher les foudres de personnalités de droite qui dénoncent une mesure encourageant le «communautarisme».

Les membres du parti Les Républicains (droite) ne sont pas les seuls à critiquer la démarche. Pourtant défenseur d’une laïcité ouverte, le rapporteur général de l’Observatoire de la Laïcité, Nicolas Cadène, a estimé sur la chaîne de télévision BFMTV que, si les textes officiels permettent effectivement aux élèves de demander une autorisation d’absence exceptionnelle dans le cas de grandes fêtes religieuses, « il n’y a pas lieu pour la Maison des examens de proposer une éventuelle adaptation en amont, qui assigne les élèves à leurs pratiques religieuses. »

Mais pour Vincent Goudet, directeur de la Maison des examens et auteur de la fameuse note, l’institution n’a rien anticipé mais a réagi aux demandes de nombreux jurys de professeurs qui lui ont rapporté que cette coïncidence serait un problème pour eux. « Cette note est une réponse à leurs sollicitations. » a-t-il expliqué au site de l’Obs. 

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