Le mouvement BDS parvient à faire bannir les dattes israéliennes des marchés marocains

Le collectif Boycott désinvestissement sanctions (BDS) a annoncé que les dattes en provenance de l’Etat hébreu ne s’écoulent plus au marché de gros et chez les détaillants.

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La campagne de boycott des dattes israéliennes menée depuis plus d’un mois par le collectif Boycott désinvestissement sanctions (BDS) commence à porter ses fruits. Les activistes de ce collectif, qui militent contre la normalisation avec l’État d’Israël, ont pu convaincre des dizaines détaillants dans plusieurs marchés dans la ville de Casablanca de Rabat, Salé et Mohammedia de ne plus commercialiser les dattes provenant de l’Etat hébreu.

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La campagne menée par le collectif pour inciter au boycott les dattes israéliennes a d’abord commencé dans le marché de gros de Derb Mila, à Casablanca. «Après trois visites au marché de gros, on nous a assuré que la demande des détaillants s’est arrêtée suite à notre campagne», nous raconte Sion Assidon, membre fondateur de ce mouvement. Le collectif ne s’est pas arrêté au marché de gros. Il a étendu sa campagne chez les détaillants de plusieurs marchés de détail à Casablanca comme «Derb Omar, Garage Allal, Derb Ghallef ou Ben Jdia…», détaille un communiqué de BDS rendu public le 31 mai. «Nous avons noté une importante adhésion des détaillants à cette campagne», nous explique, satisfait, Assidon.

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Le collectif ne s’est pas contenté de faire une campagne de sensibilisation chez les vendeurs. Il a également adressé des lettres à l’Office nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), au Chef de gouvernement, au ministère du Commerce et d’industrie et au ministère des Finances afin d’intervenir pour arrêter cette commercialisation.

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BDS dénonce la commercialisation des dattes estampillées sous les marques King Solomon ou Mehadrin  et importées comme provenant de l’Afrique du Sud. «Il faut ici signaler qu’une partie de ces produits alimentaires – importés de Palestine occupée – pénètre sur le marché marocain sous une indication d’origine usurpée : on trouve ainsi sur les boîtes les contenant des étiquettes qui indique une soi-disant origine d’Afrique du Sud : une fraude dont est victime le consommateur», explique le mouvement dans la lettre envoyée aux autorités.

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