La divine Houda Benyamina rafle la caméra d'Or au festival de Cannes

«Divines», le premier long-métrage de la réalisatrice franco-marocaine Houda Benyamina a décroché la caméra d'Or au festival de Cannes. Elle a livré un discours passionné lors de la remise du prix.

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Houda Benyamina à la cérémonie de clôture du festival de Cannes. © DR

Avec sa dégaine badass, son discours féministe et ses youyous en plein Palais des festivals, Houda Benyamina a fait sensation à la cérémonie de clôture du festival de Cannes, le 22 mai. La réalisatrice franco-marocaine a raflé la Caméra d’or avec son premier long métrage «Divines».

La jeune femme de 35 ans n’a pas fait dans la demi-mesure lorsqu’elle a reçu le prestigieux totem de la Quinzaine des réalisateurs (la compétition parallèle au festival de Cannes). «Cannes est à nous aussi» s’est exclamée la réalisatrice, toute émue par sa consécration. Mais, plutôt que de servir un énième discours plat et attendu, Houda Benyamina nous a gratifié d’une série de punchlines drôles et engagées sur, entre autres, la nécessité d’avoir plus de femmes au festival de Cannes et dans le monde du cinéma, l’importance des scénaristes (souvent relégués au second plan) et surtout sur sa belle expérience au cinéma.

Spontanée, elle lâche, entre deux remerciements : «Là, je kiffe» en regardant son trophée. La réalisatrice n’a pas manqué de remercier chaleureusement l’actrice marocaine Majdouline El Idrissi, présente à ses côtés. «C’est une grosse star au Maroc, elle a joué dans mon film gratuitement quoi ! C’est une big star, c’est comme si j’avais Di Caprio» annonce-elle avec exaltation devant la crème du cinéma mondiale. Elle charrie le délégué général de la Quinzaine Edouard Waintrop en lui disant «T’as du clito» (phrase dorénavant emblématique de son film).

Elle termine en beauté en disant à sa maman dans la salle et en darija «mama zegherti lia», avant de lâcher un strident youyou en plein Palais des festivals. Divines, Le premier long métrage de Houda Benyamina, raconte l’histoire de deux jeunes banlieusardes Dounia et Maimouna, l’une d’elle s’acoquine avec une dealeuse de drogue et la descente aux enfers commence. Le film a été vivement salué par la critique, qui l’a qualifié comme «l’une des grandes révélations du festival de Cannes.»

http://www.youtube.com/watch?v=Zor2SYVQxyo

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