La start-up a décidé de rendre plus formel l’envoi de colis à travers et à partir de l’Afrique, profitant de la vague d’une économie collaborative en plein essor.

La plate-forme met en relation des voyageurs qui ont de la place dans leur valise avec des particuliers qui souhaitent envoyer un courrier ou un colis à l’étranger, mais également se procurer un produit introuvable chez eux.

D’après la start-up, des millions de personnes issues de la diaspora africaine doivent trouver des alternatives à l’envoi de colis. Ils demandent le plus souvent à des amis ou via les réseaux sociaux la transmission de leur envoi. Certains vont jusqu’à se déplacer directement à l’aéroport dans le but de confier un colis à un voyageur. D’où l’idée de crowdshiping, qui peut se traduire par «envoi en gros».

«Un petit colis de moins de 3 kg vers le Cameroun peut coûter jusqu’à 180€ euros (près de 2 000 dirhams) pour un délai de trois semaines. Ce qui est, en plus d’être très cher, loin d’être optimal lorsque le besoin est urgent. Ceci pousse plusieurs millions d’expatriés à travers le monde à trouver des solutions alternatives aux systèmes postaux traditionnels, et c’est ce qui nous a inspiré.» explique Asma Ben Jeam, co-fondatrice de Jwebi.

La start-up possède un site Web et lancera bientôt une application mobile. Le voyageur peut enregistrer son trajet sur la plate-forme pour transporter un colis, et s’il souhaite envoyer ou récupérer un colis/courrier à l’étranger, il a le choix entre contacter un voyageur ou publier une annonce. Une fois en relation, ils ont la possibilité de s’accorder sur la nature de l’échange et définissent  les points de départ et d’arrivée du produit, ainsi que les modalités de la transaction et son prix.

En plus de faciliter le transport de colis sur le continent, le start-up permet le maintien de liens entre les familles, tout en respectant l’environnement. Elle réduit ainsi le nombre de déplacement et d’emballages en carton.