Le Maroc plombé par la campagne céréalière, mais sauvé par l'arboriculture

Cette année agricole a connu une faible production de céréales, compensée par de bonnes performances des filières arboricoles, sucrières et de l’élevage, selon le ministère de l'Agriculture.

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Aziz Akhannouch. Crédit : Ministère Agriculture

Le ministère de l’Agriculture a révélé le 10 mai ses prévisions pour la saison agricole 2015-2016. Une saison qui a connu «un sérieux déficit pluviométrique ». Cela a engendré «des effets néfastes sur l’installation le développement des cultures céréalières.»

En raison des retards de pluie, «les prévisions de production des trois céréales principales de la campagne 2015-16 sont estimées à 33,5 millions de quintaux, soit une baisse de 70% par rapport à 2014-15», note le ministère. Par espèces céréalières, le département d’Aziz Akhennouch estime que «la production prévisionnelle de blé tendre est estimée à 18,6 millions de quintaux, suivi du blé dur avec 8,7 millions de quintaux puis de l’orge avec 6,2 millions quintaux.»

Même constat pour la production des légumineuses d’automne qui connaîtront «une baisse de 40 à 60% en fonction des résultats du pois chiche de printemps». Mais pour ce dernier, «les perspectives s’annoncent encourageantes avec les récentes pluies.» 

Sucrière, élevage et arboriculture en hausse

Malgré la faible campagne céréalière, le ministère reste toutefois confiant quant au secteur arboricole. «La campagne agricole, de manière globale, enregistre de bonnes performances notamment pour l’arboriculture fruitière qui affiche une croissance estimée de l’ordre de 15%, soutenue par des filières phares comme l’olivier (+24 %) et les agrumes (+7%)», explique le ministère.

Concernant les sucrières, le ministère prévoit «une nette progression de la production de betterave à sucre et des cultures oléagineuses, avec une moyenne de 5%». De même pour la production des cultures maraîchères, qui devrait connaître «une progression de 4 à 5% ». 

Quant à la filière de l’élevage et des cultures fourragères, elles enregistreront une hausse moyenne de 4%. Pour le ministère, «cette croissance a été possible grâce à la performance de la production laitière dans les zones irriguées, la conversion d’une partie des superficies céréalières en fourrages et l’amélioration des disponibilités fourragères dans les principales zones de parcours steppiques et de montagne.»

Une bonne campagne agricole dans les zones irriguées

Selon le ministère, la campagne agricole actuelle se déroule dans «de bonnes conditions» dans les zones irrigués. La production en irrigué connaîtra «une augmentation et les rendements atteindront des records pour certaines spéculations telles que la betterave.»

Même prévision pour la production de semences dans ces zones qui, «ajoutée au stock actuel, fournira un disponible de 2 millions de quintaux pour le démarrage de la campagne céréalières prochaine.»

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