Les "objets connectés" prisés par les milieux industriels au Maroc

Préparez-vous: Bientôt, les objets connectés seront partout. Au Maroc, le secteur est encore à ses balbutiements et rapporte de l'argent surtout pour ces applications industrielles.

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Crédit: AFP

Vous les utilisez peut être déjà sans le savoir : C’est le petit bracelet qui suit vos activités sportives, la caméra de surveillance que vous avez installée pour savoir si votre bébé va bien ou encore le système de lumière d’ambiance de votre maison que vous gérez à partir de votre smartphone.

Les «objets connectés» sont tout simplement des objets de tous les jours, avec la particularité qu’ils sont constamment branchés sur Internet de manière automatique. «Discrets, autonomes et peu encombrants», résume Ouassim El Aroussi, directeur marketing B2B chez l’opérateur Inwi. Cet ingénieur en télécoms pense que le marché marocain, aujourd’hui à ses balbutiements, va se développer, même si les utilisations les plus rentables pour le moment sont du côté des industriels.

Au niveau mondial, les chiffres prouvent depuis longtemps l’intérêt de ce que l’on appelle communément, et depuis un bon moment maintenant, «l’Internet des objets» (Internet of things, IoT). D’ici 2025, 150 milliards d’objets connectés seront commercialisés dans le monde, dont 420 millions dans le seul secteur de la voiture connectée, selon l’ingénieur.

Pour  le cas du Maroc, le marché grand public «n’est pas encore structuré», note Ouassim El Aroussi. Il est difficile de dégager des tendances lourdes, même si ici comme ailleurs, les applications bien-être semblent celles qui ont le plus le vent en poupe. Ainsi, les consommateurs sont à la recherche d’objets connectés pour leurs activités sportives (bracelets, trackers…), surveiller leur santé (balances connectées, tensiomètres…) ou encore dans le domaine de la domotique (vidéo-surveillance, etc).

Même dans le monde, les acteurs de la tech se cherchent encore. Le marché est surtout dominé par des start-up qui proposent des solutions innovantes, surtout dans le domaine du design et de l’interface utilisateurs. On pense par exemple à cette bougie d’ambiance qui change de couleurs et qui mise tout sur son “form factor” futuriste, ou encore les interfaces très épurées et faciles à prendre en main des trackers et bracelets sportifs connectés.

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Le défi pour un opérateur télécom national, selon Ouassim El Aroussi, est aujourd’hui non seulement de proposer un rayon accessoires connectés, mais surtout de suivre les clients et les aider à utiliser au mieux les multiples accessoires connectés qui s’offrent à lui (en adressant les problèmes éventuels de sécurité et de connexions multiples de plusieurs objets par exemple).

Pour le cas spécifique du Maroc, Inwi s’intéresse surtout aux applications industrielles. À titre d’exemple, l’opérateur adresse des demandes émanent surtout des «entreprises, des autorités locales et des communes», précise El Aroussi. Les applications vont du management de la chaîne logistique (supply chain), à la gestion du trafic, la vidéosurveillance et la télémétrie. Concrètement, ce sont par exemple des compteurs intelligents destinés aux PME ou encore des sondes connectées qui évaluent le niveau de remplissages des silos de graines d’agriculteurs.

Si en termes d’espèces sonnantes et trébuchantes, le potentiel se trouve surtout chez les industries, cela ne veut pas dire pour autant que le marché grand public au Maroc ne représente pas d’intérêt commercial. En témoigne par exemple l’essor des solutions low-cost de surveillance vidéos, qui sont souvent des caméras connectables aux smartphones. Le Maroc, à l’image du reste du monde, est déjà envahi de multiples objets connectés vendus dans les échoppes officielles ou informelles, du type Derb Ghellef.

Objets connectés 100% Made in Morocco

Si les «early adopters», ces consommateurs précoces qui soutiennent un marché naissant sont moins nombreux au Maroc, cela ne veut pas dire que les objets connectés Made in Morocco ne décolleront pas. Des start-up marocaines se sont d’ailleurs engouffrés dans la tendance, pour proposer elles même quelques solutions adaptées aux besoins des consommateurs marocains.

–  Airmote : Qui n’a pas perdu ses clefs au moins une fois ? Ce porte-clefs marocain made in Morocco se connecte par Bluetooth à votre téléphone et sonne si vous égarez votre trousseau. Pour l’heure, cet accessoire n’est pas disponible à la vente. Une première salve de pré-commandes avait permis «la vente d’un millier d’unités», explique Ouassim El Aroussi.

Lire aussi : Airmote, le porte-clef intelligent marocain qui permet de trouver son téléphone

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– Zarbiyati : Ce tapis de prières connecté permet de récolter des informations sur les heures de prières, mais aussi le nombre de « raka3at » (inclinaisons) des notifications en cas d’oubli, et même de partager ses « performances » avec la communauté de e-fidèles. Il n’est pas encore commercialisé pour le moment.


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