Redouane Benkirane : "J’ai eu ma bourse avant que mon père ne devienne chef du gouvernement"

Accusé d’avoir obtenu une bourse d’études grâce à l’influence de son père, le fils du chef de l’exécutif s’en défend et déclare l’avoir obtenu avant le scrutin de 2011.

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Suite à l’intervention d’un étudiant qui, lors de la rencontre qui a eu lieu le 5 mars entre Abdelilah Benkirane et les étudiants d’HEM Oujda, s’offensait du fait que le fils du Chef du gouvernement avait bénéficié d’une bourse d’études de 5000 dirhams par mois, Redouane Benkirane s’est défendu sur sa page Facebook, arguant qu’il avait reçu la bourse avant que son père ne devienne chef de l’Exécutif.

Ancien étudiant à l’Iscae, Redouane avance même le fait d’avoir réclamé sa bourse sans que son père ne soit mis au courant. « Tout d’abord, mon père ne m’a pas envoyé étudier en France, comme si j’étais un petit enfant de 7 ans.  Je suis parti en France alors que j’avais 20 ans, donc majeur, au moment où mon père insistait pour que je continue mes études à l’Iscae où j’avais obtenu la première place à l’examen écrit. Mais je n’ai pas écouté mon père et j’ai décidé d’aller en France », a affirmé Redouane Benkirane avant de préciser que son père ne pouvait pas financer l’ensemble de ses besoins puisque ses frais de scolarité en France lui coûtaient environ 100 000 dirhams par an. « J’ai donc eu à utiliser d’autres sources de financement, dont un crédit contracté auprès d’un proche et une demande de bourse de mérite que j’ai formulée au ministère des Affaires étrangères et au ministère de l’Intérieur », s’est-il défendu.

Une bourse que le fils du chef du gouvernement n’aurait utilisée que lors de sa première année en France puisque, assure-t-il, il put intégrer un cycle d’apprentissage à partir de sa deuxième année, ce qui lui a permis de partiellement financer ses études. Redouane Benkirane affirme être aujourd’hui rentré au Maroc, comme le stipulent les conditions d’octroi de la bourse de mérite qui oblige tout bénéficiaire à revenir travailler au moins trois ans au Maroc. « Aujourd’hui je suis, comme n’importe quel travailleur qui paie ses impôts à l’État, fier de contribuer au développement de mon pays », a-t-il conclu.

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