Depuis le début de l’année 2016, les trois opérateurs téléphoniques du royaume ont procédé au blocage des services VoIP sur leurs réseaux 3G et 4G. Un blocage, que certains opérateurs, comme Maroc Telecom attribue a une décision de l’ANRT. Pour le régulateur, ces applications « ne remplissent pas toutes les conditions requises pour être en conformité avec la réglementation en vigueur », justifiant ainsi que « leur suspension s’inscrit dans le cadre de la mise en conformité des exploitants avec les obligations qui leur incombent dans le cadre des licences dont ils sont détenteurs».

Un blocage qui depuis a été étendu aux connexions ADSL et a suscité la grogne des consommateurs. Depuis le 26 février, les utilisateurs ont massivement disliké les pages Facebook de Maroc Telecom, Meditel et Inwi.  Selon nos confrères de Medias24, cette opération a été initiée par Marouane Lamharzi, un influenceur du web, président de l’entreprise Carte.ma. Celui-ci envisage même des poursuites en justice contre les opérateurs pour dénoncer un blocage qu’il estime être « illégal » selon la même source. Il a également annoncé son retrait des Maroc Web Awards, ou il est nommé dans la catégorie vidéo web de l’année. L’évènement étant sponsorisé par le troisième opérateur du royaume Inwi.

L’impact de cette opération est difficile à quantifier d’autant que Facebook permet aux pages d’acheter des « likes ». Le nombre de dislike a la seconde s’entend entre 120 et 220 selon les opérateurs d’après une application développée par un internaute marocain. Ci-dessous  les écarts de like enregistrés en l’espace d’une minute sur les pages Maroc Telecom, Meditel et Inwi lors de l’écriture de ces lignes au milieu de la soirée du 27 février. Pour l’instant aucun des trois opérateurs n’a réagi à cette campagne de boycott.

En l’espace d’une minute, Inwi a enregistré une perte de 132 likes.

Pour Maroc Telecom, il s’agit de 140 likes.

Enfin pour Meditel, une perte de 138 likes a été enregistrée.