Casablanca: Un tiers des logements sociaux détournés en investissement

Le directeur général des impôts fait la chasse aux bénéficiaires à tort de l’exonération de TVA lors de l'achat d'un logement.

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Omar Faraj.
Omar Faraj. Crédit: DR

Omar Faraj, directeur général des impôts, était l’invité du Club de L’Économiste le 25 janvier. « Pour la seule ville de Casablanca, nous avons constaté, après avoir consulté les bases de données des concessionnaires d’eau et d’électricité, que pratiquement le tiers des acquéreurs ne résident pas dans les logements qui ont fait l’objet d’une exonération de TVA », a-t-il révélé. Autrement dit, de nombreux logements sociaux ne constituent pas des résidences principales. Le dispositif a été détourné de son utilité originelle. Ainsi, ces habitations sont souvent utilisées comme résidences secondaires ou bien même comme simples investissements, en y mettant des locataires.

Omar Faraj a assuré à L’Économiste que tous ces Marocains ayant profité des failles du système vont devoir rembourser la TVA (environ 40 000 dirhams) après que son administration se soit assuré qu’ils n’étaient pas éligibles à cette exonération de TVA. Lors de cet événement organisé par L’Économiste, le patron du fisc est également revenu sur la révision du code général des impôts. Le but est de le clarifier pour éviter les différentes interprétations. Une commission mixte composée de membres de la CGEM, d’experts comptables et de fonctionnaire de la DGI est en train de plancher sur cette révision.

Omar Faraj a pointé du doigt un autre problème : les différends liés aux impôts locaux. D’après ses chiffres, 70 % des réclamations sont liées à la fiscalité locale alors qu’elle ne rapporte que 3 % des recettes et mobilise 30 % des effectifs.

Lire aussi : La Cour des comptes veut supprimer des impôts locaux

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