Un policier tunisien est décédé le soir du 20 janvier durant la dispersion d’une manifestation dans la région de Kasserine. La ville, située dans le centre de la Tunisie, une des régions les plus pauvres du pays, est le théâtre de vives tensions sociales depuis plusieurs jours.

La mort le 16 janvier de Ridha Yahyaoui, jeune chômeur de Kasserine, a ravivé les tensions alors que le pays vient de fêter les cinq ans du soulèvement populaire, largement motivé par la misère, l’exclusion sociale et le chômage. Ridha Yahyaoui est décédé suite à une électrocution et une chute d’un poteau électrique, mais les circonstances de sa mort demeurent incertaines.

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Des manifestations contre le chômage et la misère sociale ont eu lieu tous les jours depuis, à Kasserine, mais aussi dans des villes alentour ainsi qu’à Tunis. Les autorités ont décrété le 19 janvier un couvre-feu nocturne pour la ville de Kasserine, qui n’est toutefois pas pleinement respecté.

Huit policiers ont été blessés mercredi à Kasserine et 11 à Thala, une ville proche, selon le directeur régional de la Santé Abdelghani Chaabani. La veille, 20 manifestants et trois policiers avaient été légèrement blessés à Kasserine.

La presse tunisienne voyait le 21 janvier dans ces protestations un rappel de la révolution de 2011 et mettait en garde contre une nouvelle explosion en cas de persistance des inégalités.