La coalition arabe dément utiliser des bombes à sous-munitions au Yémen

La coalition arabe, conduite par l'Arabie saoudite et dont le Maroc fait partie, a démenti le 10 janvier utiliser des bombes à sous-munitions dans ses opérations militaires au Yémen.

Par

F-15 saoudien intervenant au Yémen. Crédit: FAYEZ NURELDINE/AFP

« Nous démentons utiliser des bombes à sous-munitions à Sanaa », a déclaré à l’AFP le général de brigade saoudien Ahmed al-Assiri, porte-parole de la coalition arabe dont le Maroc fait partie. Le général Assiri réagissait à un rapport de Human Rights Watch (HRW) publié le 7 janvier qui cite des habitants de Sanaa parlant de bombes à sous-munitions dans une attaque de la coalition menée le 6 octobre.

Le lendemain, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait fait état d’ « informations troublantes » sur l’utilisation de bombes à sous-munitions dans une attaque sur Sanaa et averti que l’usage de telles armes pour bombarder des zones peuplées « pouvait constituer un crime de guerre ».

« Je pense qu’il s’agit d’un rapport très faible », a rétorqué le général Assiri à propos du document de HRW, ajoutant qu’il « n’apporte aucune preuve » tangible sur l’utilisation de bombes à sous-munitions.

Selon lui, HRW a évoqué un type de bombes à sous-munitions « qui ne fait partie des stocks » de la coalition. Il a affirmé en outre que 90% des opérations de la coalition à Sanaa étaient dirigés contre les lanceurs de missiles Scud. « On ne peut pas utiliser des bombes à sous-munitions contre des lanceurs de missiles Scud », a-t-il souligné.

La communauté internationale s’inquiète du lourd tribut payé par les civils dans le conflit au Yémen qui oppose les rebelles chiites contrôlant la capitale et une bonne partie du nord du Yémen aux forces du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Il a fait près de 6 000 morts, dont 2 800 parmi les civils, et a déclenché une grave crise humanitaire.

Une bombe à sous-munitions consiste en un conteneur dispersant à l’impact de nombreux petits projectiles explosifs. Cette arme efficace sur une large surface est considérée comme particulièrement meurtrière et elle est interdite par une convention internationale datant de 2008. Ni l’Arabie saoudite ni le Yémen n’ont signé ce traité.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer