La stratégie commune des partis de la majorité pour les élections

Lors d’une réunion de préparation des élections régionales et communales le 7 juillet à Rabat, les quatre partis de la majorité (PJD, RNI, MP et PPS) ont présenté leur approche commune pour l’échéance électorale de septembre.

Par et

Crédit : Rachid Tniouni

La majorité fait front commun à l’approche des élections régionales et communales de septembre 2015. Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Salaheddine Mezouar, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP) et Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), se sont réunis le 7 juillet à Rabat pour présenter leur stratégie commune en préparation de l’échéance électorale de septembre. Une unité affichée tant à l’intention des électeurs que de l’opposition.

Chacun leur tour, les quatre responsables de la coalition de la majorité se sont félicités de l’intelligence et de l’unité dans laquelle travaillent les quatre partis au nom d’un « pacte moral » et d’une « logique majoritaire ».

Pour le PJD, Benkirane a défendu son bilan et présenté l’action de son gouvernement comme une expérience contribuant à la consécration de la démocratie dans le royaume, et d’en appeler à davantage d’harmonie et de sérieux pour respecter l’exigence des Marocains toujours plus désireux de transparence. Le Premier ministre en a profité pour attaquer, sans le citer, le parti de l’Istiqlal de Hamid Chabat : « Certains prétendent qu’ils seront les premiers aux élections. Mais qu’ont-ils fait pour les Marocains pour mériter ces places ? C’est à se demander s’ils n’achètent pas des voix pour en être si sûrs ! Nous ne disons pas que nous serons les premiers, mais nous visons les premières places. »

L’unité face à un adversaire commun

Salaheddine Mezouar (RNI) et Nabil Benabdallah (PPS) qualifient cette ambition de gagner le plus de présidences de régions et de grandes villes de « légitime ». Pour Mezouar, « l’alliance politique est un engagement éthique avant d’être une bataille politicienne. Elle permet d’élever le niveau, de garantir la stabilité du gouvernement. C’est une force pour la démocratie ». Benabdallah renchérit en appelant à ce que « cet esprit perdure après les élections pour travailler en bonne intelligence dans les bureaux des villes et des régions ».

Par ailleurs, Mezouar a annoncé qu’il ne se présenterait pas à la présidence de la région de Casablanca-Mohammedia, et de généraliser que plus largement « les responsables de partis politiques ne devraient pas se présenter à la présidence de région ». Un clin d’œil direct à celui qui aurait pu être son plus grand rival à Casablanca, Mustapha Bakkoury, et d’autre part à Hamid Chabat pour la région de Fès.

Quant à Mohand Laenser (MP), il précise que la réussite de la majorité aux élections passera aussi par l’aspect juridique et l’adoption des lois organiques relatives au monde rural et à l’amazighité, car « la cause amazighe ne peut pas attendre plus longtemps. » Il ajoute que le gouvernement devra poursuivre son mandat jusqu’à la fin, quand bien même les résultats des élections ne lui seraient pas favorables.

Cette unité de façade ne se concrétise pas jusqu’au point de présenter des candidats uniques.

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