Mustapha Ramid: «Il n’y a aucune loi qui punit les apostats»

Le ministre de la Justice Mustapha Ramid a affirmé avoir demandé au parquet de libérer une personne détenue à cause de son changement de religion

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Photo : DR

Intervenant lors d’une conférence consacrée à l’avant-projet du code pénal tenue le 6 juin, le ministre de la Justice a abordé la question de l’apostasie. A ce titre, il a déclaré qu’il n’y a « aucun texte de loi qui condamne l’apostasie dans la mesure où le Maroc applique le principe de celui qui veut être pieux le soit et que celui qui ne le veut pas le soit ».

Le ministre a tenu à préciser que la loi punit seulement les cas de prosélytisme : « La loi punit celui qui essaie d’ébranler la foi d’un musulman et d’utiliser sa condition sociale (plus particulièrement celles des personnes démunies) ou son âge pour le convaincre de quitter l’islam ».

A titre d’exemple, Mustapha Ramid a mentionné le cas de deux personnes ayant changé de religion. Le premier, âgé de 12 ans, s’est converti au christianisme après avoir intégré un établissement d’éducation américain. Une conversion qui a créé un « malaise au sein de la famille » et qui n’a fait l’objet d’aucune poursuite juridique selon le ministre de la Justice. Le deuxième cas évoqué par le ministre est celui d’un jeune converti au christianisme  qui s’est vu interpellé par la police. Concernant celui-ci, il a affirmé « avoir demandé au parquet de l’innocenter ». Mustapha Ramid a affirmé lors de son intervention que chacun était libre de choisir sa religion.

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