Respect des lois: le Maroc encore à la traine en matière de libertés

Selon l'ONG World justice project, le gouvernement prive la justice marocaine de son indépendance.

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L’organisation américaine World justice project a publié le 3 juin son indice de respect des lois 2015. Le Maroc y occupe la 55e place sur 102 pays. Le royaume figurait au 52e rang en 2014.

Pour établir son étude, l’ONG américaine, qui a effectué un sondage sur 100 000 ménages et a consulté 2 400 experts internationaux, s’est basée sur les critères suivants : la corruption, l’ouverture du gouvernement sur les citoyens et le respect des libertés fondamentales et individuelles.

Peu d’interactivité entre le gouvernement et les citoyens

Le gouvernement semble peu ouvert aux requêtes des citoyens. Classé 60e avec une note de 0.51 (sur 1) derrière la Tunisie (59e), le Maroc, à travers son exécutif, n’offre pas tous les droits légaux et les informations suffisantes pour l’ensemble de la population marocaine. De même, la participation des citoyens dans la vie politique reste en deçà des attentes.

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Droits et libertés, points faibles du Maroc

Le royaume peine encore à accorder les droits fondamentaux et les libertés à ses citoyens. Dans ce domaine, le Maroc figure au 86e rang avec une note de 0.46. Pour l’ONG américaine, l’État n’offre pas à tous ces citoyens une justice équitable et ne leur garantit pas une sécurité optimale.

En matière de libertés individuelles, peu de place est réservée à la liberté de conscience ainsi qu’au droit à une vie privée. Au même titre, World justice project estime que le royaume doit faire des efforts en matière de liberté d’expression.

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Une avancée en matière de lutte contre la corruption

Comparé à l’année 2014, le Maroc a enregistré une légère avancée en matière de lutte contre la corruption. Alors qu’il était classé 53e en 2014, le Maroc est actuellement 48e avec une note de 0.49. Pour l’ONG,  la corruption est de moins en moins présente dans les différents appareils de l’État. Toutefois, elle note que le phénomène est présent dans les domaines de la sécurité et de la justice.

L’ONG remarque également que le gouvernement exerce une influence sur le pouvoir judiciaire et plus précisément en matière de justice pénale.

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