Benkhaldoun, Choubani, Guerrouj victimes de l’opinion publique?

Pour Saâdeddine El Othmani, les trois ministres qui ont quitté le gouvernement le 12 mai ont été victimes de la « réactivité » de l’opinion publique.

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Abdelalim Guerrouj, Soumia Benkhaldoun et Habib Choubani. Crédit : DR

La population marocaine ferait-elle office de quatrième pouvoir ? C’est ce que semble penser l’ancien ministre des Affaires étrangères et président du Conseil national du PJD, Saâdeddine El Othmani, qui est intervenu dans un article publié dans l’édition du 14 mai du quotidien Akhbar Al Yaoum. Pour l’ancien secrétaire général du parti de la lampe, le départ des ministres Soumia Benkhaldoun, Habib Choubani et Abdeladim Guerrouj ainsi que celui de Mohamed Ouzzine s’explique par la « réactivité » de la société marocaine.

Une réactivité qui s’explique par les outils d’information dont dispose la population, comme les sites d’informations et les réseaux sociaux, qui permettent à « 10 millions de Marocains […] de réagir » et de partager leur opinion concernant des faits d’actualités. Pour Saâdedine El Othmani, cette réactivité couplée au départ des quatre ministres illustre l’importance des « médias et de l’opinion publique ».

Les scandales les ont emportés

Depuis le mois de décembre 2014, quatre ministres ont quitté le gouvernement. Le premier, Mohamed Ouzzine, a été démis de ses fonctions après qu’une enquête menée par les ministères de l’Économie et de l’Intérieur a révélé des dysfonctionnements au sein du complexe Moulay Abdellah lors de la Coupe du monde des clubs qui s’est tenue au Maroc. Des dysfonctionnements qui avaient suscité de nombreuses critiques, des terrasses de café aux réseaux sociaux.

Les départs de Soumia Benkhaldoun et Habib Choubani font quant à eux suite à la publication d’articles relatifs à la relation amoureuse qu’ils entretenaient et au débat sur la polygamie que celle-ci a occasionné.

Enfin, Abdelaadim Guerrouj, dont la « demande de décharge » a été effectuée par Abdelillah Benkirane, a lui aussi fait la une de la presse nationale. Au mois de janvier 2014, le ministre était concerné par une affaire relative à la commande de 33 735 dirhams de chocolat. La commande avait été faite par la mère du ministre qui a ordonné au chauffeur attitré d’Abdeladim Guerrouj d’acheter le plateau de chocolat auprès du fournisseur du ministère de l’Éducation nationale.

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