FAR au Yémen: Les derniers rebondissements

Alors qu’une trêve censée permettre l’acheminement d’une aide humanitaire internationale est entrée en vigueur mercredi soir au Yémen, les FAR poursuivent leurs recherches pour identifier l’avion de chasse disparu en territoire houthi, sur fond de fortes tensions avec l’Iran.

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Disparition du F16 des FAR et de son pilote

 Les faits — Un chasseur F-16 marocain participant aux frappes aériennes contre les Houthis s’est écrasé dimanche au cours d’une mission au Yémen. Les miliciens chiites yéménites ont affirmé lundi l’avoir abattu, notamment en publiant des photos de ce qui est présenté comme des débris de l’appareil et le corps du pilote.

Dans la nuit de lundi à mardi, Les FAR ont publié un communiqué indiquant que « l’authentification de ce flot d’informations et la confirmation qu’il s’agit du pilote et de l’avion disparus, sont rendues difficiles par le fait que le lieu du crash se trouve en zone ennemie ».

Lundi, l’identité du pilote manquant à l’appel était connue. Il s’agit du Lieutenant Yassine Bahti, originaire de Casablanca et vivant à Marrakech. Âgé de 26 ans, c’est l’un des plus jeunes pilotes des FAR.

Mardi, le porte-parole de la coalition affirmait que la chute de l’avion était due à un problème technique ou à une erreur humaine, et non à des tirs ennemis. « Nous sommes vraiment sûrs que l’avion n’a pas été abattu », a déclaré à l’AFP le général saoudien Ahmed al-Assiri.

L’analyse – Les FAR n’ont pas confirmé la thèse du porte-parole de la coalition arabe, ni d’ailleurs formellement démenti les déclarations Houthis affirmant qu’ils ont abattu l’avion de chasse. Deux théories contradictoires et invérifiables pour l’heure. L’absence de réaction des FAR à ces récentes déclarations et le retard pris à réagir alimentent des rumeurs sur ce qui s’est réellement passé. Certains, accusent l’Arabie Saoudite de vouloir se dédouaner en invoquant l’erreur humaine ou technique.

Nos confrères des Ecos se font quant à eux l’écho de médias yéménites qui affirment que le lieutenant Bahti serait en sécurité chez un groupe sunnite de Maarab, allié de la coalition au Yémen.

 Un commando marocain en territoire Houthi ?

L’accès à la zone du crash est effectivement une question prioritaire. En plus de nourrir l’espoir d’exfiltrer le pilote, les débris de l’appareil peuvent contenir des informations sensibles sur la stratégie de la coalition, mais également des équipements technologiques dont il s’agit de préserver la confidentialité. D’après une information d’un journal yéménite, reprise par les médias saoudiens, un commando marocain serait en reconnaissance dans la région du crash.

Une trêve humanitaire

Une trêve humanitaire de cinq jours est entrée en vigueur mardi soir au Yémen, mais des combats ont été signalés par la suite dans plusieurs régions du pays. L’entrée en vigueur de la trêve à 23 h locales a été annoncée par la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite qui bombarde depuis le 26 mars les miliciens chiites houthis. Ces cinq jours de cessez-le-feu doivent permettre l’acheminement de vivres et d’aide humanitaire aux populations yéménites durement touchées par les combats.

Mais selon le général saoudien Ahmed Asseri, porte-parole de la coalition, les rebelles ont bombardé le secteur frontalier avec l’Arabie saoudite jusque dans les dernières minutes avant l’entrée en vigueur de la trêve.

Alors qu’approchait l’heure du cessez-le-feu, des témoins ont rapporté que la coalition arabe avait bombardé des positions houthies à Aden, le grand port du Sud où des milices locales affrontent toujours les rebelles chiites.

Vives tensions avec l’Iran

L’Iran n’autorisera pas la marine saoudienne à inspecter un cargo qui navigue vers le Yémen sous escorte militaire, a prévenu mercredi une porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. La coalition conduite par l’Arabie saoudite a ordonné que soient inspectés tous les navires qui entrent au Yémen afin d’empêcher que des armes soient livrées aux combattants houthis qui contrôlent la majorité du pays. Les États-Unis ont condamné la démarche iranienne, appelant au déroutement du navire vers Djibouti où les Nations unies coordonnent la distribution de l’aide humanitaire. L’Arabie saoudite accuse Téhéran de fournir des armes aux Houthis ce que l’Iran dément.

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  • l iran joue le jeu de reconquérir la mission de gendarme du moyen orient qui lui a ete attribué par les usa et presentement lui est dévolue avec la benediction des usa et israel pour ainsi former un axe satanique..