Benabdellah: «J’ai la conviction que le Code pénal ne passera pas en tant que tel»

Nabil Benabdellah ne voit pas l’utilité d’aggraver les peines pour les dé-jeûneurs en public au mois de ramadan et les relations sexuelles hors mariage.

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Le secrétaire général du PPS et ministre de l'habitat Nabil Benabdellah. Crédit : Rachid Tniouni

Le ministre de l’Habitat Nabil Benabdellah revient une nouvelle fois sur l’avant-projet de réforme du Code pénal publié par le ministère de la Justice. « Nous avons estimé que certaines dispositions du Code pénal en préparation ne sont pas dans l’ère du temps et de la constitution », explique le ministre qui a été contacté par Telquel.ma.

Le leader du PPS a précisé que sa formation « ne voit pas l’utilité d’aggraver les peines concernant la rupture du jeûne en public pendant le mois de ramadan ou concernant la question des relations hors-mariage ». Le ministre justifie sa position par le fait qu’il « n’y a pas de dérive dans la société : les dé-jeûneurs ne se baladent pas en pleine journée du mois de ramadan avec leurs sandwichs dans la rue. De même, nous ne sommes pas, pour reprendre une formule, dans une société de fornication ».

Benabdellah a même affirmé qu’il est « convaincu que le Code pénal ne passera pas en tant que tel et que des discussions avec les autres partis politiques auront lieu ».

L’avant-projet de réforme du Code pénal prévoit une peine d’emprisonnement allant de 1 à 6 mois et d’une amende de 2 000 à 10 000 dirhams pour toute personne qui déjeune en public pendant le mois de ramadan. Pour les relations sexuelles hors-mariage, la peine est de 1 à 3 mois de prison accompagnée d’une amende allant de 2000 à 20 000 dirhams.

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