Jidar, le street art de la rue au musée

Quelques mois après son inauguration, le Musée Mohammed VI accueille son premier festival et met le street art à l'honneur avec Jidar.

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Thomas Canto fait partie des artistes participant à Jidar. Crédit : Thomas Canto

La Fondation nationale des musées organise son premier festival. L’institution a lié un partenariat avec l’association EAC-L’Boulevard pour organiser Jidar, un festival consacré au street art qui se tiendra du 15 au 24 mai 2015. « Nous voulions rendre aux arts urbains la place qui leur est due », a expliqué Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées. Une occasion pour les arts urbains, destinés à être pratiqués dans l’espace public, d’investir le musée Mohammed VI (MMVI), récemment inauguré, mais aussi « d’attirer un public qui ne se déplace pas habituellement au musée » à cette exposition entièrement dédiée au street art.

Si l’exposition se tiendra au MMVI, l’essentiel de l’événement est prévu à l’extérieur. Le festival de dix jours connaîtra la participation de plusieurs artistes de rue qui vont investir les murs de Rabat avec leurs créations. Bab Chellah, Agdal, Hassan ou encore Kamra et Océan, plusieurs quartiers sont inclus dans un véritable circuit qui fera de Rabat un espace d’exposition à ciel ouvert. Une manière de rapprocher le citoyen de l’art en l’exposant dans l’espace public.

Les artistes annoncés, dont certains sont de renommée internationale, appartiennent à divers courants de la création urbaine. Pochoiristes, artistes pratiquant le graffiti ou encore penchant vers l’abstrait, plusieurs choix artistiques qui se dévoileront pendant dix jours à Rabat. Parmi les artistes annoncés, trois sont Marocains : Rebel Spirit, Kalamour et Simo Mouhim.

L’événement ne s’arrête pas à la performance, parce qu’il veut aussi « sensibiliser le public sur cet art et sa place dans la création contemporaine ». Plusieurs films et courts-métrages se rapportant au thème du street art seront projetés au MMVI pendant la durée de l’événement, parmi lesquels Graffitti : entre deux mondes de Amine Bouziane, un documentaire qui revient sur l’historique de cette pratique, d’abord marginale plus récupérée à toutes les sauces dans la mode, la publicité et l’art. Des projections sont aussi prévues pendant la même période dans l’auditorium du MMVI, ainsi qu’une rencontre avec Agents of Change, un collectif britannique d’artistes de la rue.

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