Deux Marocains parmi les victimes du crash de l’Airbus

Deux jeunes mariés marocains figurent parmi les victimes du crash de l'avion Airbus A320 de la compagnie Germanwings. Une opération de recherche pour récupérer les restes des corps est en cours.

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Des membres de l'équipe de recherche près de débris de l'Airbus A320 mardi 24 mars.
Des membres de l'équipe de recherche près de débris de l'Airbus A320 mardi 24 mars. Capture d'écran, AFP.

Le crash d’un Airbus A320 de la Germanwings le 24 mars a fait 150 morts, parmi lesquels un Marocain. Mohamed Tehrioui, 24 ans, était accompagné de sa jeune épouse Asmae Ouahoud El Allaoui, 23 ans, selon une source diplomatique marocaine citée par la MAP. «Ils venaient de se marier samedi dernier (21 mars) à Barcelone en compagnie de leur famille» a confirmé à l’AFP un cousin du jeune homme mort dans le crash, Abdelhalim Al-Boujoufi.  Ils avaient pris le vol de la compagnie Germanwings effectuant la liaison Barcelone-Düsseldorf car ils comptaient emménager dans la région de Düsseldorf.

Mohamed Ettahrioui, qui était originaire de la région de Nador, vivait depuis quatre ans en Allemagne.

Le consulat général du Maroc à Marseille, en coordination avec celui de Barcelone, est en contact direct avec la famille des victimes marocaines et accompagnera la famille de ces victimes durant sa visite sur les lieux du crash pour lui apporter aide et assistance à la suite de ce tragique accident, précise cette source à la MAP.

La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, a annoncé qu’au moins 45 passagers portant des « noms de famille espagnols » figuraient parmi les passagers de l’avion sinistré dans les Alpes françaises. Et selon Germanwings, 67 Allemands se trouvaient à bord. Deux bébés figuraient parmi les passagers, 16 adolescents d’Haltern (nord-ouest de l’Allemagne) qui étaient en échange scolaire avec des lycéens espagnols, ainsi que deux chanteurs de l’opéra de Düsseldorf, Oleg Bryjak et Maria Radner.

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Une gigantesque et périlleuse opération de recherche a repris ce mercredi pour récupérer en pleine montagne les restes des 150 victimes dans cette zone très escarpée et difficile d’accès des Alpes de Haute-Provence, à 1.500 mètres d’altitude, où s’est écrasé l’appareil de la filiale low-cost de la Lufthansa, parti mardi matin de Barcelone à destination de Düsseldorf, avec 144 passagers et six membres d’équipage.

L’appareil s’est pulvérisé

La recherche s’annonce complexe étant donnée la dispersion des débris sur près de 4 hectares à flanc de montagne. «Les plus grands morceaux de corps que nous avons repérés ne sont pas plus grands» qu’un attaché-case, a déclaré mardi soir un enquêteur de la gendarmerie. Parmi les innombrables débris, aucun gros tronçon se fuselage n’a été vu. « Seul le train d’atterrissage a pu être identifié», a ajouté un de ses collègues.

«L’hypothèse terroriste n’est pas privilégiée», a déclaré mercredi le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. «Toutes les hypothèses doivent être regardées de près aussi longtemps que l’enquête n’a pas donné ses résultats». 

Une des deux boîtes noires de l’avion a été retrouvée mardi. Il s’agit de la boîte noire enregistrant tous les sons et conversations du cockpit. Endommagée, elle reste néanmoins exploitable et a été transmise au Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), organisme spécialisé dans les accidents d’avions, qui devra établir les causes de la catastrophe. « On pense qu’elle sera exploitable. En deux temps probablement. S’il y a des voix, [ce sera] assez rapidement. Ensuite, s’il s’agit d’analyser les sons, ça peut demander plusieurs semaines, mais c’est un travail qui va peut-être nous donner l’explication », a expliqué le secrétaire d’Etat aux transports français Alain Vidalies, sur les ondes d’Europe 1.

Avec agences

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