Benkirane: «Les partis de l’opposition sont les vrais ennemis de l’Etat»

Le leader du PJD a tiré à boulets rouges, le 31 janvier, sur ses adversaires politiques, avant d'assurer que son parti remporterait les prochaines élections locales.

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Abdelilah Benkirane.
Abdelilah Benkirane. Crédit: Yassine Toumi

Lors de la réunion du bureau national du parti Justice et développement (PJD) qui se tenait le 31 janvier au siège du parti à Rabat, et alors que les élections communales et territoriales approchent à grands pas, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane n’a pas hésité, encore une fois, à tacler l’opposition et plus particulièrement les partis du PAM, de l’USFP et de l’Istiqlal. « Les tentatives de ces partis de mettre des bâtons dans les roues du gouvernement ne sont pas gratuites et la sortie de l’Istiqlal de l’Exécutif (en juillet 2013, ndlr) n’est pas gratuite non plus dans la mesure où ils ont senti que le peuple leur avait échappé des mains », a-t-il déclaré.

Les critiques du leader du parti de la lampe sur l’opposition ne s’arrêtent pas là. « Ces partis se comportent d’une manière indécente qui ne leur donnera aucun résultat politique dans l’avenir, et ce sont eux les vrais adversaires et ennemis du Maroc » s’est-il-exclamé.

Abdelilah Benkirane a particulièrement  tiré à boulets rouges sur  Hamid Chabat, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal : « Je demande au maire de la ville de Fès de déclarer son patrimoine et de nous dire d’où vient sa fortune, lui qui n’était qu’un simple syndicaliste ». La même critique a été adressée à Ilyas El Omari du PAM : « Où a-t-il trouvé 120 millions de dirhams pour créer une imprimerie ? »

C’est  « le roi qui a géré le dossier » de la crise diplomatique entre le Maroc et la France

Par ailleurs, le chef du gouvernement a critiqué les membres de son propre parti, leur reprochant de n’avoir pas suffisamment incité les Marocains à aller s’inscrire sur les listes électorales. Et d’ajouter cependant que « le PJD devrait gagner les élections locales et devrait être en tête dans les grandes villes et au niveau des régions ».

Quant à son rapport au roi, Benkirane a précisé une nouvelle fois que « c’est l’institution royale qui dirige le pays et le roi est en même temps le chef de l’Etat marocain et le commandeur des croyants»  et que lui-même était « chef du gouvernement sous la présidence du roi ». Enfin, concernant la tension entre le Maroc et la France, il a indiqué que c’était « le roi qui avait géré le dossier ».

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