Droits de l’Homme: le Maroc critique les méthodes de HRW

La délégation interministérielle des droits de l’Homme (DIDH) dénonce les conclusions du dernier rapport de l'ONG américaine, mais aussi sa méthodologie.

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Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du nord de Human Rights Watch, Eric Goldstein et le chercheur Brahim Elansari. Crédit: Rachid Tniouni
Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du nord de Human Rights Watch, Eric Goldstein et le chercheur Brahim Elansari. Crédit: Rachid Tniouni

Lors d’une interview accordée à Telquel.ma, le directeur adjoint de la région MENA au sein de l’ONG Human Rights Watch (HRW), Eric Goldstein, avait indiqué vouloir attendre sa rencontre avec la délégation interministérielle des droits de l’Homme (DIDH) marocaine pour décrire la relation entre son ONG et le gouvernement.

Il semblerait que celle-ci ne soit pas au beau fixe.  Les autorités marocaines ont critiqué le dernier rapport annuel de HRW, estimant que l’ONG avait « sous-estimé délibérément […] les réalisations du Royaume en matière de droits de l’Homme et du processus des réformes structurantes s’y rapportant », selon un communiqué de la DIDH publié par l’agence de presse MAP, le 30 janvier.

La DIDH critique également la manière dont le rapport annuel de HRW est construit. Pour la délégation, « le Maroc est ouvert pour recevoir toutes les  observations et les critiques en matière des droits de l’Homme ou tout autre domaine » mais « refuse toute évaluation ou critiques basées sur des allégations de source unique, notamment les cas/parties concernées citées par le rapport de HRW ».

Pour l’instant, aucun commentaire n’a été fait par un membre du gouvernement sur le dernier rapport de HRW.

Rappelons que le dernier rapport annuel de l’ONG critique l’absence « d’avancée » notable en matière de droits de l’Homme au Maroc, déplorant le retard de réformes comme celle du Code de la presse ou les attaques contre la liberté d’association. L’ONG reconnaît cependant les progrès du Maroc dans le domaine de la reconnaissance des migrants et la politique d’insertion de ces derniers et salue l’amendement de l’article 475, qui était détourné pour justifier le mariage des violeurs à leur victime, ainsi que la réforme du Code de justice militaire, qui prévoit la fin des procès militaires pour les civils.

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