Des centaines de Marocains au sit-in de solidarité avec Charlie Hebdo

Plusieurs centaines de personnes, bougies à la main, ont participé vendredi 9 janvier à Rabat à un "sit-in de deuil et de solidarité" à la suite de l'attaque meurtrière contre le journal Charlie Hebdo.

Par et

Crédit Yassine Toumi

L’appel à ce rassemblement, sobre et sans slogan -hormis des pancartes « Je suis Charlie »-, avait été lancé par des personnalités de la société civile, « journalistes, écrivains, artistes, citoyens de tous bords, marocains et vivant au Maroc« .

je suis charlie © Yassine Toumi 1

« Nous souhaitions exprimer notre indignation face à l’innommable: s’en prendre à des personnes qui s’expriment par la plume. C’est une ligne infranchissable », a déclaré l’écrivain Driss Ksikes, un des instigateurs de la manifestation. « Face à l’idéologie de la haine qui grandit de part et d’autre, il faut que les humanistes, les gens rationnels s’unissent« , a-t-il ajouté.

je suis charlie © Yassine Toumi 4

Dans une atmosphère de recueillement, de nombreuses bougies ont été déposées sur le sol par les quelque 600 participants.

je suis charlie © Yassine Toumi 17

« Nous sommes là pour exprimer notre solidarité avec la France, avec les victimes et leurs familles. (…) La liberté d’expression ne doit jamais être négociable« , a déclaré la vice-présidente de la chambre des députés, Khadija Roussi, également présente, tout comme l’ambassadeur de France, Charles Fries.

Crédit Yassine Toumi
Crédit Yassine Toumi

Un autre appel à un sit-in a été lancé pour samedi, à Casablanca, la capitale économique.

Les condamnations publiques ont été unanimes au Maroc, dans la classe politique comme dans les médias, à l’image de l’hebdomadaire Tel Quel, qui a publié vendredi une Une entièrement noire avec une citation de « Charb », une des victimes de la tuerie à Charlie Hebdo.

Crédit Yassine Toumi
Crédit Yassine Toumi
Crédit Yassine Toumi
Crédit Yassine Toumi

 

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  • Nous sommes humains avant tout et avons le devoir de solidarité face à tts les injustices soient elles commises par un état répressif ou par des individus que je traiterai de bandits incultes et sanguinaires. S’ils avaient eu ne serait que minimum de bon sens, ils auraient pense aux conséquences, surtout pour leur communauté. Pas besoin de tuer ce qui nous choque, on peut y répondre par la plume mais je doute que ces gens aient déjà un cerveau, alors une plume….Faut pas rêver. A ceux qui condamnent, écoutez les interventions des takfiristes, écoutez ce qu’ils pensent de vous musulmans, écoutez les utiliser notre sainte religion pour prôner le meurtre d’innocents et de civils, ils tuent des musulmans, ils ont tué plusieurs intellectuels arabes, ils ont tué des enfants, alors oui, quand il s’agit de faire face à l’islam intégriste et hyper radical, je suis Charlie, je suis palestinienne, je serai syrienne, je serai irakienne, je serai sunnite chiite, yezidie, chrétienne à chaque fois qu’il le faudra pour prendre la parole et crier haut et fort ma frustration face ces exactions qui ne relèvent ne de dieu ni de son prophète mais uniquement d’esprits vils et vides. J’espère que ces événement à Charlie créera des vocations de dessinateurs chez ts les enfants du monde

  • LA VÉRITABLE HISTOIRE DU THÉ
    En des temps fort anciens, le thé n’était connu qu’en Chine. Dans le reste du monde,
    on en avait entendu parler par les caravaniers, les marchands, les voyageurs,
    mais personne n’en avait jamais goûté !

    On disait sur les places et les marchés que c’était un breuvage extraordinaire,
    une boisson divine aux vertus célestes. Mais nul n’y avait jamais goûté !

    Intrigué par tous ces récits, le Khan de Samarkand envoya ses ambassadeurs en
    Chine pour s’enquérir de la vérité. L’Empereur les reçut fort honorablement et
    leur offrit, comme il est de coutume dans son pays, une tasse de thé. Mais les
    ambassadeurs s’aperçurent que les paysans de Chine buvaient le même breuvage.

    De retour à Samarkand, ils dirent au Khan :

    – L’Empereur s’est moqué de nous ! Ce ne peut être là la boisson des dieux dont
    nous avons tant entendu parler puisque les paysans la boivent tout comme
    l’Empereur !

    D’avoir goûté le thé dans cet état d’esprit ne leur servit de rien !

    En dehors de Chine, on continuait partout à parler du thé sans le connaître.

    Dans le Turkménistan, les habitants qui avaient vaguement entendu parler de la
    façon de préparer le thé se mirent à cueillir toutes sortes de racines, de
    feuilles, d’herbes… Ils firent des décoctions, des infusions… Beaucoup
    moururent empoisonnés, mais personne ne réussit à préparer le thé. Et pour
    cause ! Le thé ne pousse pas dans ce pays !

    Abdul Rahman Assif, mystique et savant réputé, écrivit un Traité
    sur le Thé. Il n’avait jamais bu une tasse de thé, n’avait jamais
    vu une feuille de thé et n’avait pas la moindre idée sur la façon véritable de
    préparer cette boisson. Mais il écrivit son Traité qui fit longtemps autorité,
    en collectant tout ce que l’on pouvait bien raconter dans les souks et les
    marchés, en compilant les récits des voyageurs, des commerçants, des
    caravaniers…

    Tout cela était fort contradictoire !

    Il en conclut cependant que le thé devait être d’une essence supérieure,
    divine, inconnue en ce monde, puisque cette substance pouvait prendre toutes
    sortes d’apparences. Celle d’une feuille, ou bien d’une poussière brunâtre ou
    noirâtre, qu’elle pouvait être tantôt solide, tantôt liquide. Que ce liquide
    pouvait être brun, jaune ou doré, que sa saveur pouvait être douce, amère ou
    sucrée… Bref, il n’en avait jamais goûté, mais son Traité
    sur le Thé confirma
    que ce ne pouvait être qu’une boisson divine, le breuvage des dieux !

    Dans la lointaine Turquie, un voyageur venant de Chine offrit un jour à un
    paysan quelques feuilles de thé. Celui-ci les ramena au village, mais personne
    ne sut qu’en faire. Le prêtre du pays, ayant étudié le Traité
    sur le Thé, fit porter les feuilles en procession dans les rues du
    village. Elles furent placées sur un autel. On construisit un temple, puis on
    rendit un culte au Dieu Thé !

    Un jour, de passage dans ce village, un autre voyageur venu de Chine et qui
    connaissait la manière de préparer le thé, dit aux habitants :

    – Mais insensés, ce culte n’a pas de signification ! Versez tout simplement de
    l’eau bouillante sur ces feuilles et buvez !

    Il fut immédiatement condamné à être pendu et empalé sur la place publique pour
    avoir voulu détruire la substance du Dieu !

    Quelques personnes qui avaient entendu sa remarque firent venir en contrebande
    des feuilles de thé de Chine. Elles préparèrent et goûtèrent ce breuvage en
    cachette. Lorsqu’on leur demandait ce que c’était, elles répondaient, rendues
    prudentes par les événements :

    – C’est là un breuvage pour nos maladies !

    Les années passèrent…

    En dehors de Chine, bien peu de personnes savaient ce qu’était le thé
    véritable, et encore le buvaient-elles en grand secret. Par contre, on
    continuait d’en parler partout, et même, c’était un des sujets de conversation
    favoris. Moins on le connaissait, plus on en parlait, avec toutes sortes d’extravagances !
    Chacun avait un désir fou de pouvoir goûter à cette boisson divine, ce breuvage
    céleste…

    Puis un jour vint un Connaissant qui dit simplement :

    – Celui qui a goûté connaît.

    Celui qui n’a pas goûté ne connaît pas.

    Fermez la boutique aux palabres, aux racontars et aux mythes.

    Ouvrez la Maison de Thé de l’expérience.

    Cessez de parler ainsi du thé, n’en dites rien.

    Que celui qui connaît et sait en prépare, en offre à ses amis, à ses voisins…
    Celui qui aimera en redemandera et apprendra à le préparer. Celui qui n’aimera
    pas prouvera par là qu’il n’est pas un buveur de thé !

    Et si cette histoire vous a plu, remplacez le mot « thé » par
    « Dieu » ou encore « Amour », ou par tout autre mot à votre
    convenance et redites-vous à vous-même cette histoire…