Mohand Laenser: «la démission d’Ouzzine est un acte courageux»

Le secrétaire général du mouvement populaire, Mohand Laenser soutient Mohamed Ouzzine et l'exonère de toute responsabilité dans le fiasco du complexe Moulay Abdellah de Rabat.

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Mohand Laenser
Mohand Laenser. Crédit : Yassine Toumi

Le Mouvement populaire (MP), par la voix de son secrétaire général, Mohand Laenser, affirme son soutien à Mohamed Ouzzine qui a été démis de ses fonctions de ministre de la jeunesse et des sports le 7 janvier. « Le communiqué du cabinet royal a rendu justice à Mohamed Ouzzine en ne lui imputant que la responsabilité politique et non matérielle concernant l’affaire du complexe Moulay Abdellah de Rabat », nous confie Laenser.

Celui-ci écarte l’éventualité de poursuites judiciaires à l’encontre d’Ouzzine dans la mesure où l’enquête a révélé que ce dernier « n’est pas accusé de corruption sur cette affaire ». De même, le secrétaire général du MP qualifie « la décision de démission de Mohamed Ouzzine, après la publication des résultats de cette enquête d’acte courageux ».

Au sujet du remplacement de Mohamed Ouzzine par un autre membre du MP à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, Laenser nous affirme qu’il est encore « trop tôt pour parler de remaniement ministériel ». Pour le moment, une réunion au sein du parti est prévue le jeudi 8 janvier pour se pencher sur la question du remaniement tout en attendant les propositions qui vont être émises par le chef du gouvernement. Laenser n’exclue pas que ce portefeuille ministériel ne soit plus géré par son parti.

« Ouzzine doit être poursuivi en justice »

Mais un des partis de l’opposition n’est tendre avec Mohamed Ouzzine et monte au créneau. Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat estime que la démission de Ouzzine n’est pas suffisante. « Au-delà de cette décision, Ouzzine doit être poursuivi en justice dans la mesure où il est également responsable des contrats à l’origine du le scandale du complexe Moulay Abdellah », nous explique-t-il.

Chabat n’a pas manqué cette occasion, pour tirer, comme à son habitude, à boulets rouges sur le chef du gouvernement : « Benkirane doit également démissionner dans la mesure où il avait pris la défense de Mohamed Ouzzine tout juste après cette affaire. Il a même essayé de couvrir Ouzzine et sans la décision royale, celui-ci serait encore à ce poste ».

Après qu’il a été démis de ses fonctions de ministre, Mohamed Ouzzine n’est plus que président de la commune rurale Oued Ifrane.

 

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