Entraîneurs : Freestyle en vestiaire

Entre sobriété, détails futuristes et dégaines de pépés, la panoplie de nos entraîneurs ne supporte aucune règle de normalisation.

Par

Badou Zaki, le capitaine d’industrie

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Sacré « meilleur gardien de but arabe de tous les temps », l’actuel entraîneur des Lions de l’Atlas n’a qu’une devise : hisser son niveau de jeu vestimentaire à la hauteur de son rang. Et quoi de mieux qu’un costume de manager pour se démarquer d’une bande de mecs en short ? Résultat : zéro prise de risque, des costumes gris ou sombres et des chemises/cravates rayées plutôt bien assorties. En définitive, sa véritable signature reste cette maigrelette mèche de cheveux qu’il s’obstine à diriger vers le milieu du crâne pour dissimuler sa calvitie. De bons résultats à la prochaine Coupe d’Afrique 2015 pourraient-ils lancer une nouvelle mode capillaire ? Impossible n’est pas marocain.

Aziz El Amri, le cas parka

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Qu’elle soit doublée ou non, à capuche ou sans, la parka est l’un des manteaux les plus astucieux du vestiaire masculin sur un terrain. Non seulement elle protège du froid, du vent, voire d’une rafale de bouteilles d’eau en cas de score affligeant mais surtout elle permet de donner à celui qui la porte un air de gros balèze qui vient à peine de débouler – et non de celui qui attend gentiment la mi-temps. Afficher du poil au menton et une surcharge pondérale en prime ne fait que maximiser l’effet carnassier. Une approche stylistique que l’entraineur des colombes blanches, plutôt grande gueule et réputé pour son franc-parler, sait particulièrement bien appliquer.

Abderrahim Talib, l’homme à la casquette

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On aurait pu écrire des tartines sur le danger du port de la casquette à longueur d’année (irritation du cuir chevelu, démangeaisons, augmentation de la production de sébum, démultiplication des pellicules, etc.) mais force est de constater que depuis quelques mois, la côte de la casquette de baseball remonte en flèche sur le baromètre de la mode internationale. La faute aux people, à Pharrell, Rihanna ? En partie. Résultat : Talib se retrouve (mais alors vraiment) contre toutes attentes au sommet de ce podium fashion. Pour le reste de sa panoplie, la rédaction ne fera aucun autre commentaire.

Youssef Lamrini, regard vers le futur

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Rayon mode, on connaissait les lunettes rondes à la John Lennon, les pilotes, les Wayfarer, les carrées, les formats mouche ou papillon, les masques, les oversize… mais ces néo-montures ambiance stand de tir, on ne les avait pas franchement repérées. Ah si, en 1984, sur le nez du héros de Terminator, mais en version un chouia plus XXL. Pas étonnant quand on sait qu’il change de club aussi rapidement que d’autres dégainent leur flingue. Sa réplique phare : Hasta la vista, baby!

Abdelkhalek Louzani, le titi souiri

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Voici un homme de 69 ans qui a fait suer plus d’une génération de champions. 30 ans de carrière passés à tous les postes ou presque jusqu’au titre suprême de sélectionneur de l’équipe du Maroc sur nomination de feu Hassan II dans les années 90. Et du haut de cet Olympe, que voit-il ? Le revers de son béret pardi! Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il enchaîne les victoires – et plus récemment les défaites – poulbot-Abdel ne quitte jamais son couvre-chef de papi à la boulangerie. À vétéran du gazon, chapeau de Bidochon comme n’a jamais dit le proverbe souiri.

M’hamed Fakhir, le complet jogging

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Qui a dit que l’ère des coachs en survet était révolue ? Certainement pas l’entraîneur de la Sélection du Maroc locale qui a fait de l’éternel jogging un complet à plein temps. Les costards ajustés, les pantalons chinos, les cravates à carreaux, M’hamed, connaît pas ! Mais avouons-le, lorsqu’on peut se targuer d’être l’entraîneur le plus titré du Maroc… l’élégance vestimentaire, on s’en tape le coquillard comme de sa première paire de moulés, non ?

Faouzi Benzarti, la loi du haillon

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On ne le répétera jamais assez : porter une chemise froissée relève du pénal. À moins de s’entêter à vouloir ressembler à un chiffon ? Problème : l’entraîneur du RCA semble ignorer l’existence du fer à repasser. Un crime vestimentaire que le bureau du Raja n’a pas tardé à sanctionner. En matière de style comme de foot, ça passe ou ça froisse…

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