La non-scolarisation, un phénomène en baisse au Maroc

Le pourcentage d’enfant non-scolarisé au Maroc a été réduit selon l’Unesco. Un phénomène que l’organe des Nations unies attribue, en partie, à l’introduction de l’enseignement de la langue amazighe.

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Selon la DEPF, les causes des failles du système scolaire seraient à chercher dans l'environnement socio-économique./Crédit : Yassine Toumi

L’éducation se démocratise au Maroc. C’est le constat que l’on peut tirer du rapport publié par l’UNESCO, jeudi 26 juin, sur la non-scolarisation des enfants. Un document qui cite le Maroc en exemple. Selon l’organisme dépendant de l’ONU, la population non scolarisée a été réduite de 96% entre 2000 et 2013, soit environ 930 000 personnes. Pour jauger cette démocratisation de la scolarisation, l’Unesco compare l’écart de pourcentage d’enfants ayant réussi leurs études primaires entre  les personnes les plus favorisées (les garçons issus de familles riches) et les plus défavorisées (les filles issues de familles pauvres). L’écart entre ces deux groupes était de  80% en 2003 contre 60% en 2009.

L’Amazigh, un élément déterminant ?

L’organe des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture note que depuis l’introduction de l’enseignement de la langue amazighe dans les écoles en 2003, « le pourcentage d’enfants n’ayant jamais été à l’école a été réduit ». Ce taux était de 9% en 2003 contre 4% en 2009.

Néanmoins, certains spécialistes de la langue amazighe considèrent  que cet amalgame peut être trompeur : « l’enseignement de l’amazigh n’a pas été généralisé. Seulement 14% des écoles marocaines ont été touchées », indique Ahmed Assid, chercheur à l’Ircam (Institut royal de la culture amazighe). Selon le militant, le ministère de l’Éducation nationale est le principal responsable de cet échec : « l’enseignement de l’amazigh a été saboté. Des enseignants ont été interdits d’enseigner ou ont été redirigés vers d’autres cours comme l’arabe ou les mathématiques ».

A noter que la première génération d’enseignants diplômés dans l’enseignement de la langue amazighe a commencé à exercer ses fonctions au début de l’année scolaire 2013-2014.

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