PAM / Benkirane, une «surenchère électorale»

Le PAM menace de réactiver sa plainte déposée en 2012 pour calomnie et diffamation contre Abdelilah Benkirane.

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Crédit : AFP

Le torchon brûle encore entre le PAM et le PJD. Cette fois-ci, c’est l’approche des élections communales qui cristallise les tensions. Des membres dirigeants du PAM ont demandé au ministre de la Justice d’activer la plainte que le parti avait déposée contre Benkirane en 2012 pour calomnie et diffamation. Cette demande du PAM fait suite à ce que le parti considère comme des accusations portées à son encontre par le chef du gouvernement.

« Nous pensons réactiver cette plainte car le chef du gouvernement nous a accusés récemment de mettre la pression sur les walis pour influencer les citoyens lors des élections municipales », a affirmé à Assabah le président du Conseil du PAM, Hakim Benchemass. « Nous recourrons à la Justice pour vérifier la véracité des propos de Benkirane à l’encontre de notre parti », a-t-il ajouté.

Surenchère politique

« Cette menace du PAM relève plus de la surenchère électorale que d’une vraie volonté du parti à poursuivre en justice Benkirane », analyse de son côté le politologue Mohamed Darif. « A l’instar de la plainte déposée par l’Istiqlal en janvier 2014 contre le chef du gouvernement, je ne crois pas que celle du PAM va aboutir », ajoute-t-il.

Pour M. Darif, il existe deux facteurs qui expliquent cette surenchère. Le politologue pense qu’il existe chez les deux formations un « déficit de la force de proposition pour endiguer les vrais problèmes du pays». Ensuite, il rappelle le contexte des élections et donc les calculs électoraux des partis qui les forcent à se positionner.« Quand il y a une crise d’idée, les partis politiques commencent à s’accuser mutuellement pour faire diversion », estime le politologue M. Darif.

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