Lettre d’insultes, vidéo, plaintes judiciaires, critiques gouvernementales envers les autorités françaises, l’affaire Adib-Bennani est pleine de rebondissements. Le 18 juin, l’ex-capitaine des Forces armées royales (FAR) Mustapha Adib, opposant au régime, a essayé d’entrer dans la chambre d’hôpital du général Abdelaziz Bennani pour lui remettre une orchidée (symbole de la mort) et une lettre d’insultes.

Mais comment Mustapha Adib a-t-il pu s’introduire au Val-de-Grâce, hôpital militaire réputé très difficile d’accès ? D’après ce qu’explique l’entourage du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian, cité par Jeune Afrique, les chambres ne sont sécurisées que sur demande :

 Le Val-de-Grâce est un hôpital ouvert, dont les chambres ne sont sécurisées qu’à la demande des patients et de leurs familles. Or le général Bennani n’avait pas formulé une telle requête. 

Adib poursuivi en France

Selon les informations du journal, le Val-de-Grâce a déposé plainte contre Mustapha Adib pour intrusion avec intention de nuire. L’ex-capitaine a déjà été entendu par la police le 20 juin.

La tentative, même avortée, s’est convertie en incident diplomatique entre le Maroc et la France. Pour apaiser les relations, le ministère des Affaires étrangères français, par l’intermédiaire de son porte parole, a voulu afficher sa sévérité :

Il est totalement anormal qu’une haute personnalité marocaine, qui vient en France pour des traitements médicaux, se voie délivrer des lettres menaçantes. Nous ne transigeons pas sur la sécurité des personnalités qui se trouvent sur notre sol.