Au terme du premier semestre 2012, les transferts des Marocains résidants à l’étranger se sont élevés à 27 milliards de dirhams. Comparés à la même période en 2011, ils ont quasiment stagné. Comment se fait-il qu’en pleine crise économique, les immigrés marocains établis en Europe envoient de plus en plus d’argent au bled ? Le diable est dans les détails paraît-il. En effet, la part des flux MRE en provenance d’Espagne et d’Italie, deux pays au bord de l’asphyxie, ne dépasse pas les 22%. C’est grâce au bon comportement des transferts des Marocains de France (40%) qu’une tendance positive a finalement été dessinée. Puis, il y a aussi un effet de rattrapage : entre 2007 et 2011, les transferts MRE avaient chuté de 33%. Quoi qu’il en soit, la hausse de ces transferts apporte une bouffée d’oxygène aux avoirs extérieurs du royaume qui fondent, depuis quelques années, comme neige au soleil.