Al Azami. “Il n’y aura pas d’amnistie fiscale”

Réforme de la fiscalité, l’emprunt international, le déficit record des finances publiques… Le point avec le ministre du Budget.

 

Les économistes du Centre marocain de conjoncture (CMC) plaident pour une amnistie fiscale pour mettre fin, disent-ils, au climat d’attentisme. Qu’en pensez-vous ?

Nous sommes dans une démarche structurelle et non conjoncturelle. Nous allons organiser courant 2013 les “Assises de la fiscalité” pour justement discuter d’une réforme de fond qui traite la fiscalité en tant que facteur de compétitivité économique. Une amnistie fiscale pourrait avoir des effets négatifs, dans la mesure où nous avons des entreprises bien structurées qui font leurs déclarations fiscales de manière régulière et qui certifient leurs comptes selon des normes internationales.

Le même CMC estime qu’il y a encore de la marge pour s’endetter sur le marché international… ?

L’endettement du Trésor n’est pas une action ponctuelle isolée. Il s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de financement tenant compte du coût, de l’arbitrage entre les marchés national et international et du souci d’assurer la liquidité nécessaire au financement de l’économie.

Suite au déficit record enregistré au terme du premier semestre, le gouvernement ne sera-t-il pas obligé de recourir à ce genre d’emprunts ?

Le déficit à fin juin, dont les origines remontent à l’avant 2012, n’est pas significatif sur le plan pratique. Je rappelle que nous avions un excédent au terme du premier semestre des années 2005 et 2008, qui s’est transformé en déficit en fin d’année. Nous avons toutes les données devant nous et nous connaissons notre potentiel de mobilisation. Nous prendrons au moment opportun la décision qui colle avec notre stratégie de financement.

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