Liban. Contagion syrienne

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Les violences qui touchent la Syrie se propagent au Liban. A Tripoli, principale ville du nord du pays, des combats interconfessionnels ont éclaté, faisant neuf morts et des dizaines de blessés entre le 12 et le 15 mai. Ironie de l’histoire, c’est dans la rue de Syrie que se concentre une grande partie des violences. Cette artère sépare le quartier de Bab El Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime syrien de Bachar Al Assad, et celui de Jabal Mohsen, alaouite et sympathisant de ce régime. Un voisinage explosif qui s’est embrasé samedi 12 mai suite à l’arrestation d’un jeune islamiste. Chadi Al Mawalawi se dit simple sympathisant de la révolte en Syrie, mais les autorités l’accusent d’être en “lien avec une organisation terroriste”. Il a ensuite été inculpé par la justice, mais ses partisans, qui organisent un sit-in depuis son arrestation, ont prévenu qu’ils maintiendraient leur mobilisation s’il n’était pas libéré. Le 15 mai, pour stopper les combats et ramener le calme, l’armée libanaise a dû se déployer dans le quartier. 

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