Mehdi Echafî, le «médecin des pauvres» de Tiznit, condamné pour diffamation

Le tribunal de première instance de Tiznit a condamné le 6 août le médecin qui dénonçait de supposées pratiques de corruption au sein de l’hôpital Hassan Ier de la ville au versement de 30.000 dirhams pour injures et diffamation.

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Le jugement est tombé pour Mehdi Echafî. Celui que l’on surnomme «le médecin des pauvres» a été condamné le 6 août par le tribunal de première instance de Tiznit à verser 30.000 dirhams pour injures et diffamation à l’encontre du directeur de l’hôpital Hassan Ier de Tiznit, où il exerce.

C’est ce qu’annonce le médecin dans une vidéo publiée ce 6 août sur Facebook. Selon le360, le médecin devra verser 20.000 dirhams de dommages et intérêts au profit du directeur de l’hôpital Hassan Ier, en plus d’une amende de 10.000 dirhams au titre de frais de justice.

Le directeur de l’hôpital avait réclamé une indemnité de 80.000 dirhams dans le cadre de sa plainte déposée le 16 juillet devant les autorités. Depuis la fin de l’année 2017, Mehdi Echafî alertait sur les réseaux sociaux au sujet de supposées pratiques malhonnêtes qui auraient cours au sein de l’hôpital où il travaille depuis l’été 2017.

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Sans donner de détails, le chirurgien de 34 ans déclarait notamment avoir pris connaissance de transactions financières entre médecins et patients. Il affirme également avoir écrit durant ces derniers mois au délégué régional et au ministre de la Santé «pour exposer les problèmes à l’échelle nationale, faire répondre les responsables nationaux».

Le médecin, qui jouit d’une certaine popularité à Tiznit, avait également publié une vidéo dans laquelle il s’adressait au roi Mohammed VI pour l’interpeller sur ces supposés problèmes de l’hôpital.

Ces sorties avaient poussé la direction régionale du ministère de la Santé de Souss-Massa à réagir à travers un communiqué dénonçant «des fautes graves commises par le docteur». La représentation régionale du département d’Anas Doukkali reproche notamment au médecin d’avoir «publié le dossier médical d’un enfant sur sa page Facebook».

Un acte que le département d’Anas Doukkali présente comme un manquement au secret professionnel. Selon la même source, Mehdi Echafi a par ailleurs refusé de soigner un enfant fin octobre 2017, ce qui lui a valu d’être traduit en conseil de discipline. L’administration de l’hôpital Hassan I de Tiznit a alors décidé de le priver de salaire pendant quatre mois. Mehdi Echafi avait fini par brandir sa démission fin juillet.

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