Ouagadougou: l'explosion à l'état-major provoquée par une voiture piégée

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Vendredi midi, deux attaques devant l'état-major et l'ambassade de France ont semé la mort dans les rues de la capitale burkinabè - Crédit: Fanny Noaro-Kabré/Twitter)

L’explosion, qui a frappé le 2 mars l’état-major général des armées à Ouagadougou, provenait d’une voiture piégée et elle visait « peut-être » une réunion du G5 Sahel, a déclaré hier soir le ministre burkinabè de la Sécurité.

« Le véhicule était bourré d’explosifs, la charge était énorme » et a occasionné « d’énormes dégâts ». « Il y avait une réunion sur le G5 Sahel », « peut-être qu’elle était visée », a déclaré Clément Sawadogo lors d’un point presse, qualifiant cette attaque de « kamikaze ».

Le responsable a fait état d’un bilan de huit membres des forces de l’ordre tués sur les deux sites visés, l’état-major et l’ambassade de France, et plus de 80 blessés. Cependant, selon plusieurs sources sécuritaires interrogées par l’AFP, une trentaine d’hommes des forces de sécurité ont été tués et au moins 85 blessés. Le ministre a aussi indiqué que huit assaillants avaient été abattus. Un précédent bilan faisait état de six assaillants tués.

« À l’état-major, il y avait une réunion sur le G5 Sahel qui devait se tenir, et qui finalement s’est tenue dans une autre salle. Si la réunion s’était tenue dans la salle initialement désignée, il y aurait eu une situation extrêmement grave et dramatique, parce que beaucoup de nos officiers devaient se retrouver avec le chef d’état-major pour cette réunion », a souligné Clément Sawadogo. « Peut-être qu’elle était visée, ciblée. Nous n’en savons rien pour le moment. En tout cas, cette salle a été littéralement détruite par l’explosion ».

Le Burkina Faso fait partie de la coalition de cinq pays sahéliens (avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad) qui ont lancé une force militaire commune, le G5-Sahel, pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région. Cette force sera composée à terme de 5.000 hommes, et devra être pleinement opérationnelle à la fin du mois de mars. Elle a déjà mené plusieurs opérations contre les groupes jihadistes, avec le soutien de l’armée française.

Samedi matin, l’attaque n’avait toujours pas été revendiquée.

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