La taxe sur la pub digitale ne sera finalement pas étendue à la presse en ligne

Lundi 5 février, la DGI s'est entretenue avec les annonceurs, les agences de conseil en communication et les éditeurs qui demandent la suppression de la taxe sur la pub digitale.

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La consommation des médias par les jeunes se digitalise mais manque de contenu ciblé. Crédit: DR

Bonne nouvelle pour les annonceurs, les agences de conseil en communication, et les éditeurs : la taxe-écran de 5% à la publicité digitale ne devrait finalement pas s’appliquer aux éditeurs de presse, mais seulement aux diffuseurs.

« Le problème de l’extension de la taxe d’écran a été majoritairement réglé dans le respect des dispositions de la loi de finances 2018 et des intérêts de ce secteur vital pour le pays« , a affirmé Mounir Jazouli, président du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), dans un post Facebook mardi 6 février au lendemain de la réunion entre les représentants de la Direction générale des impôts, le GAM, la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ)  et l’Union des agences conseil en communication (UACC) qui s’est tenue lundi 5 février.

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Durant cette réunion, la DGI a écouté les revendications des différentes parties présentes et a concédé qu’il « était possible en effet qu’il y ait eu des erreurs d’interprétation« , nous explique Noureddine Miftah, président de la FMEJ.

Mohamed Ezzouak, directeur de publication du site Yabiladi, explique pour sa part qu’il y a eu des discussions autour de certains termes du texte de loi qui ne seraient pas exactement conformes au texte initial écrit lui en arabe: « Le texte français n’est pas aussi précis. Il y a donc eu une interprétation un peu trop large« .

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Si le texte de loi lui-même ne peut pas être changé, Mounir Jazouli nous explique que la DGI a promis aux différentes parties de rédiger une note explicative précisant le périmètre d’application de la taxe-écran. Cette dernière devrait être rendue publique ce mercredi 7 février dans la matinée.

« Le projet de circulaire qui nous a été présenté cette après-midi a traduit fidèlement nos revendications« , déclare Noureddine Miftah. « On peut considérer que le problème est presque résolu. Normalement, la presse digitale ne sera plus concernée par cette taxe puisqu’elle ne fait pas de la diffusion, mais de l’édition. Seuls la télévision, le cinéma, les Web-TV, les chaînes de TV en streaming et la plateforme Youtube le seront« , conclut-il.

Mounir Jazouli précise cependant que « la mobilisation continuera pour l’annulation définitive de la taxe d’écran pour la publicité TV/Vidéo et cinéma dans le cadre de la loi de finances 2019« .

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Mise à jour : Des informations confirmées par la Direction Générale des Impôts (DGI) dans sa note rectificative publiée mercredi 7 février :

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