Le dirham gagne du terrain face au dollar mais en perd face à l’euro

La valeur du dirham s'est appréciée en moyenne de 0,65% face au dollar, mais s'est déprécié de 0,58% face à l'euro depuis le 15 janvier, date d'entrée en vigueur de la réforme du régime de change.

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Photo d'illustration. Crédit: AFP
Photo d'illustration. Crédit: AFP

Par Saïd Mabrouk

Contre vents et marées, et trois semaines après l’entrée en vigueur de la flexibilisation du système de cotation de notre monnaie nationale, le dirham se porte plutôt bien. Selon les indicateurs hebdomadaires publiés sur le site de Bank Al-Maghrib (BAM), le dirham s’est apprécié en moyenne de 0,65% face au dollar tandis qu’il s’est déprécié de 0,58% vis-à-vis de l’euro.

Pour rappel, dans des prédictions publiées au mois de janvier, la banque d’affaires américaine JP Morgan avait estimé que la valeur du dirham pourrait connaitre une dépréciation de 7%, durant les douze mois suivant la réforme du régime de change qui est entrée en vigueur le lundi 15 janvier.

Des prévisions balayées d’un revers de la main par le patron de BAM, Abdellatif Jouahri, qui avait déclaré lors d’une conférence de presse tenue le 18 janvier : « JP Morgan n’est pas le Christ. Sa parole n’est pas une parole d’évangile. Pour nous, le dirham ne sera pas déprécié« . Pour étayer l’argument du gouverneur de la banque centrale, le ministre de l’Économie, Mohamed Boussaid, avait déclaré qu’en 2017, « la valeur du dirham par rapport au dollar a augmenté de 7,6%, tandis que celle du dirham par rapport à l’euro a augmenté de 5,1% sur le marché international« .

Demande accrue en devises

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme du régime de change, Bank Al-Maghrib a pu satisfaire les demandes des banques en devises étrangères: onze opérations de ventes de devises totalisant un montant de 73 millions de dirhams ont été réalisées témoignant, de facto, de la confiance des opérateurs dans la valeur du dirham et dans la santé de notre économie d’une manière plus générale.

Les réserves internationales nettes ont, par ailleurs, baissé de 1,4 milliard de dirhams passant de 245 milliards avant l’entrée du nouveau régime de change à 240,1 milliards de dirhams. Ce qui explique l’effort de BAM pour faire face à la demande des banques en termes de devises étrangères.

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