25 fédérations sportives auditées pour des problèmes "organisationnels ou financier"

Rachid Talbi Alami (Crédit: DR)

Le ministère de la Jeunesse et des sports a lancé un audit concernant pas moins de 25 fédérations, dans la gestion desquelles elle a identifié des problèmes organisationnels ou financiers. Suite à cette opération, des recommandations seront formulées, en vue d’amender la loi 30-09 relative à l’éducation physique et au sport.

« Dès mon arrivée, j’ai vu un certain nombre de choses qui ne m’ont pas plu », confie à Telquel.ma Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des Sports depuis le 5 avril 2017. S’il aurait « aimé lancé la procédure tout de suite », celui qui se refuse à toute conclusion hâtive a dû respecter la procédure classique. « Il a fallu définir les termes de référence, puis annoncer l’opération dans les journaux, trouver les financements, et enfin lancer l’appel d’offres », développe le responsable RNI.

Fin novembre, ACO Consulting et GE Consulting, deux cabinets casablancais, raflent ce marché estimé à 1,2 million de dirhams. Un mois plus tard, ils commencent le contrôle de 25 des 48 structures fédérales placées sous l’égide du ministère – parmi lesquelles le basket, le tennis de table, les échecs, le badminton ou encore le tir.

« Nous avons choisi en priorité celles qui présentent un mauvais bilan sportif, en terme de médailles ou simplement de participation à des compétitions internationales. D’autres se sont faites remarquer par la mauvaise organisation de leur discipline, ou encore l’absence de rapport moral et financier », explique Rachid Talbi Alami.

Il tient à préciser que si certaines « grandes fédérations » ne sont pas concernées, c’est simplement qu’elles font déjà l’objet d’un contrôle en interne, ou bien d’une surveillance directe de la Cour des Comptes – selon une étude conduite l’an dernier par les hommes de Driss Jettou, 70% des contrats signés par les fédérations ne respectaient pas les objectifs assignés.

Les auditeurs devraient rendre leurs conclusions d’ici « trois ou quatre mois », après avoir scruté les activités des saisons 2012-2013 à 2015-2016. Ils formuleront alors des recommandations, qui décideront de la teneur des amendements à apporter à la loi 30-09 relative à l’éducation physique et au sport. « Notre but n’est pas de contrôler pour sanctionner, mais plutôt d’analyser les points forts et les points faibles dans une démarche constructive », conclut le ministre.

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