L'OCP dope sa production pour 2018 et espère construire 6 nouvelles usines à Jorf Lasfar

Le siège de l'Office chérifien des phosphates (OCP) à Casablanca. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

L’OCP, leader mondial sur le marché du phosphate et dérivés, devrait atteindre une production de 12 millions de tonnes par an en 2018.

Après la construction des deux usines intégrées Africa Fertilizer Complex (AFC) et de Jorf Fertilizers Company 2 (JFC 2), l’usine Jorf Fertilizers Company 3 (JFC 3), inaugurée en mars dernier, est désormais opérationnelle au sein de la plateforme du Groupe OCP à Jorf Lasfar. Sa construction a mobilisé un investissement de près de 5,2 milliards de dirhams.

L’usine devrait permettre au groupe d’augmenter encore sa capacité de production qui est passée de 4,5 millions de tonnes par an en 2010 à 8 millions de tonnes en 2014. Ce chiffre devrait atteindre les 12 millions de tonnes par an en 2018 après l’entrée en production de Jorf Fertilizers Company 4 (JFC 4).

Dans le cadre de sa stratégie de développement à l’horizon 2025, le groupe OCP se fixe comme objectif la construction de six nouvelles usines d’engrais à Jorf Lasfar, et d’un nouveau pipeline permettant une liaison entre les mines de Benguerir et le complexe chimique de Safi.

Ahmed Mahrou, directeur de production de JFC 3, a déclaré que l’usine peut « produire près de 40 variantes d’engrais, ce qui permet d’adapter la production aux besoins des clients« . De plus, la nouvelle usine est composée d’une ligne d’engrais pouvant produire 1 million de tonnes d’engrais par an, d’une ligne d’acide sulfurique d’une capacité de 1,4 million de tonnes par an et d’une ligne d’acide phosphorique de 450.000 tonnes par an.

Elle est également dotée d’une centrale thermoélectrique d’une puissance de 62 MW. De plus, JFC 3 dispose d’infrastructures de stockage d’une capacité de 200.000 tonnes, soit deux mois d’autonomie. Grâce à son installation au cœur de la plateforme de Jorf Lasfar, l’usine dispose de la totalité des matières premières dont elle a besoin (phosphate, soufre et ammoniac), grâce au Slurry Pipeline. Ce dernier lui permet notamment de bénéficier de la manutention nécessaire et de l’export de ses produits finis.

À l’échelle africaine, hormis l’Africa Fertilizer Complex, dont la production est exclusivement destinée au continent (un million de tonnes par an), le groupe envisage de créer deux antennes, en Éthiopie, l’un des principaux consommateurs d’engrais du continent avec le Nigeria, et en Côte d’Ivoire, deux pays à fort potentiel agricole.

Néanmoins, pour qu’une telle stratégie puisse apporter les meilleurs résultats, il faudra réussir à généraliser l’usage des engrais en Afrique, en particulier au niveau des petites exploitations agricoles.

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