Nasser Zafzafi, le leader du Hirak a été entendu le 23 novembre par la police judiciaire suite aux accusations émises par son avocat Isaac Charia qui a déclaré qu’Ilyas Elomari avait sollicité son client pour « comploter » contre la monarchie.

C’est ce qu’indique une source judiciaire citée par nos confrères de TelQuel Arabi qui ne révèle toutefois pas la teneur des propos de la figure de proue du Hirak en raison du secret de l’instruction. La même source précise qu’Isaac Charia pourrait être à son tour entendu au sujet de ses déclarations houleuses.

Alors que Nasser Zafzafi était entendu par les services de la police judiciaire, Ilyas Elomari est sorti de son mutisme. « C’est trop grave et dangereux d’accuser quelqu’un de comploter contre son pays. Je ne lâcherai pas cet avocat jusqu’à ce que justice me soit rendue« , a déclaré le président de la région Tanger Tétouan Al Hoceima au site Le360.

« Si j’étais visé pour ma seule personne, je n’aurais accordé aucun intérêt à ces déclarations. Mais être associé à des manœuvres pour déstabiliser mon pays et porter atteinte à son image, c’est inacceptable« , a poursuivi le patron du PAM.

La première réaction d’Ilyas Elomari dans cette affaire consistait en un communiqué publié par ses avocats. Ces derniers avaient  condamné les accusations d’Isaac Charia et réclamé « l’ouverture d’une enquête urgente« .

Le lendemain, Rachid Belaali, coordinateur du comité de défense du Hirak, a exprimé son « étonnement » face aux accusations de Charia. Il craignait notamment que les déclarations de son confrère, si elles sont confirmées par Nasser Zafzafi, créent « la zizanie » parmi les avocats de la défense.