Hirak: deux militants condamnés à 20 ans de prison ferme

Deux militants du Hirak ont été condamnés à 20 ans de prison ferme. Ils ont été arrêtés en marge des émeutes du 26 mars qui ont eu lieu entre Imzouren et Beni Bouayach.

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Image d'illustration : Manifestation du 20 juillet à Al Hoceima Crédit : Yassin Toumi

La chambre criminelle de premier degré de la cour d’appel d’Al Hoceima a condamné le 7 novembre deux jeunes militants du Hirak à 20 ans de prison ferme chacun, apprend-on de la défense du mouvement de contestation dans le Rif.

Arrêtés suite aux émeutes du 26 mars qui se sont soldées par plusieurs blessés dans l’incendie d’une résidence et de quatre véhicules de police, les deux jeunes ont notamment été condamnés pour « mise à feu volontaire d’un bien d’autrui« , « agression des éléments des forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction, leur causant des blessures« , « destruction de biens publics« , ou encore « participation à des manifestations non autorisées« , nous liste Rachid Belaali coordinateur de la défense des détenus du Hirak.

Douze autres personnes ont été poursuivies dans cette affaire. Sur les quatre poursuivies en état de détention préventive, trois ont écopé des peines allant d’un à cinq ans de prison ferme, tandis que le quatrième a été innocenté selon Belaali. Pour les huit autres manifestants poursuivis en état de liberté provisoire: quatre ont été innocentés et les quatre autres ont été condamnés à de la prison avec sursis.

Me Belaali estime que les condamnations à 20 ans de prison sont « sévères« ,  » injustes » et « propres à attiser les tensions inutilement« . Selon lui, le juge qui a pris en compte le témoignage du chauffeur d’un des bus brûlés le jour des émeutes, « n’a pas donné suite » à la demande de la défense de faire témoigner d’autres personnes. La défense du Hirak a ainsi fait appel de ces lourdes condamnations.

En août dernier, un jeune de 19 ans avait été condamné par la chambre criminelle de premier degré de la cour d’appel d’Al Hoceima, à 20 ans de prison ferme pour sa participation aux émeutes du 26 mars qui ont eu lieu entre Imzouren et Beni Bouayach. En appel, il  a vu sa peine allégée à 5 ans de prison ferme.

        Lire aussi: les dessous de la condamnation d’un jeune de 19 ans à 20 ans de prison

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