El Othmani proposera des noms pour remplacer les responsables démis

Le limogeage de quatre membres du gouvernement par le roi et la perspective d’un remaniement élargi placent Saad Eddine El Othmani dans l’épicentre du séisme politique évoqué par le roi. Que fera le chef du gouvernement?

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Saâdeddine El Othmani. Crédit : Telquel.

Rendues publiques hier, les conclusions du rapport de la Cour des comptes sur l’avancement du projet « Al Hoceima Manarat Al Moutawassit », à l’origine du limogeage de trois ministres et d’un secrétaire d’État, constituent les prémices du séisme politique évoqué par le roi le vendredi 13 octobre. Dans quelles circonstances cette décision a-t-elle été prise? Signifie-t-elle qu’il y aura un remaniement ministériel élargi, perspective pourtant écartée la semaine dernière par le chef du gouvernement?

Si la réponse à la première question est difficile, nous avons pu obtenir des précisions sur le second volet. « Le chef du gouvernement a écarté lors de sa récente déclaration publique un remaniement ministériel élargi« , nous assure tout d’abord Saâd Loudiyi, chef de cabinet de Saad Eddine El Othmani.

Ceci étant, il nuance en rappelant que le chef du gouvernement a fait remarquer dans le Forum de la MAP du 17 octobre que « le roi est constitutionnellement habilité à exempter le gouvernement dans son intégralité« .

Loudiyi précise aussi que le limogeage survenu hier relève d’une « autre procédure qui n’a jamais été évoquée par le chef du gouvernement ni qui était à l’ordre du jour« . « Pour l’instant, nous disposons d’un communiqué clair du cabinet royal. Le chef du gouvernement proposera uniquement des noms pour remplacer les responsables démis de leurs fonctions« , ajoute-t-il, soutenant qu’il est « trop tôt pour se lancer dans des pronostics sur qui prendra en charge tel ou tel portefeuille ministériel« .

Comment la nouvelle a-t-elle été reçue par le camp du PJD? « Cette décision du souverain s’appuie sur une assise constitutionnelle, car le chef du gouvernement est sollicité« , nous précise en off un dirigeant PJD citant l’article 47 de la loi suprême. Son alinéa 2 prévoit en effet que « le  roi peut, à son initiative, et après consultation du chef du gouvernement, mettre fin aux fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement« .

« Le chef du gouvernement peut également être à l’origine de cette décision suite à une demande du roi« , poursuit notre interlocuteur qui exclut ce cas de figure puisque le rapport présenté par l’institution de Driss Jettou a été élaboré sur instruction du monarque.

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