Devant l'ONU, Nasser Bourita met en avant l’action marocaine en Afrique

Dans son discours prononcé lors du débat de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères a mis en avant l’implication du Maroc sur le continent africain dans les domaines politique, économique et sécuritaire.

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Crédit: ONU
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C’est dans la soirée du 20 septembre que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est exprimé au nom du Maroc lors du débat de la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU. A cette occasion, le diplomate a livré un discours faisant la part belle à l’Afrique, mais également à l’implication du royaume sur le continent. Il a également appelé à une coopération poussée dans la lutte contre le terrorisme et a réaffirmé la volonté du Maroc de ne pas mettre en péril son intégrité territoriale.

L’Afrique d’abord

Pour Nasser Bourita, l’Afrique n’ « occupe pas la place qui lui revient dans le concert des nations ». Et ce malgré la richesse du continent en « terres fertiles » et en « ressources humaines » notamment avec son milliard de jeunes. C’est pour cette raison que, selon le ministre, le Maroc a érigé la coopération Sud-Sud en axe prioritaire de sa politique étrangère.

Cette collaboration avec les pays du sud se traduit par des « partenariats réalistes » permettant au royaume de « diffuser son savoir-faire humain et technologique » en vue d’aider le continent africain. À titre d’exemple, le ministre cite les entreprises marocaines établies en Afrique qui ont pour mission de « créer des emplois et assurer la sécurité alimentaire« .

Le diplomate, qui a fait référence à plusieurs discours du roi Mohammed VI consacrés au continent, a également affirmé que le royaume continuera de s’acquitter de sa « responsabilité au sein de l’UA » et à défendre la « cause » du continent au sein des « enceintes régionales et internationales ».

Collaboration poussée dans l’antiterrorisme

Le ministre des Affaires étrangères, qui a co-présidé une rencontre du Forum global de la lutte contre le terrorisme (GCTF) avant son intervention, a appelé à une plus grande collaboration dans le domaine de la lutte antiterroriste. Nasser Bourita a fait part du souhait du Maroc, à travers le GCTF, de renforcer « la coopération régionale et internationale dans le domaine ». S’adressant aux pays africains, le ministre a déclaré que le royaume souhaitait collaborer avec ses « frères et partenaires africains » en participant notamment à la diffusion d’informations, en partageant son expérience et par le biais de formation religieuse dispensée à des « centaines de milliers de religieux et religieuses africains« .

Nasser Bourita a ensuite évoqué la politique du Maroc dans la lutte contre le changement climatique.  Il a affirmé que la COP 22 organisée par le royaume a été marquée par « un changement qualitatif » visant à concrétiser l’Accord de Paris. Il a également insisté sur le fait que l’Afrique a été au cœur des intérêts du Maroc lors de cette conférence et a mentionné, à titre d’exemple, la présidence marocaine du sommet africain pour le climat.

Le ministre a poursuivi son intervention en mentionnant les différentes opérations de la paix de l’ONU établies sur le continent. Rappelant que le Maroc a participé à six d’entre elles depuis les années 1960 et continue toujours de le faire.  Bourita a partagé sa « préoccupation » quant à la mort des Casques bleus opérant dans ces missions. Pour rappel, trois Casques bleus marocains membres du contingent de la Minusca avaient perdu la vie entre les mois de mai et de juillet derniers. Selon le diplomate, un « nouveau concept des opérations de maintiens de la paix » plaçant les pays fournisseurs de contingents doit être mis en place.

Le Polisario dans le viseur

La dernière partie du discours de Nasser Bourita était consacrée au Maghreb. La région connaît une « situation difficile » selon le ministre des Affaires étrangères en raison du « manque de coopération » et de « la situation sécuritaire » en Libye.  Elle soulève des « questions » pour toutes les parties liées à des « conflits du passé » notamment celui du Sahara a indiqué le diplomate.

Un conflit qui pourrait être résolu si l’initiative d’autonomie est acceptée a indiqué le ministre qui a réitéré l’engagement du Maroc à travailler avec « le Secrétaire général de l’ONU et l’envoyé personnel pour le Sahara pour trouver une solution pacifique maintenant l’intégrité territoriale du Maroc« . Le diplomate a assuré que le royaume « met en place une approche pour aider la population du Sahara marocain à se gouverner » et  permettre à l’ »Afrique de l’Ouest » de se « débarrasser du fléau du séparatisme« .

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