Lancement d'une étude sur l'équité de genre dans les prisons

Dans le cadre de son partenariat avec le PNUD, la DGAPR lance une étude pour l’intégration efficace du principe de l’équité dans l'administration pénitentiaire et les prisons.

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La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a noué en 2016 un partenariat avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), l’ambassade du Japon, et d’autres partenaires nationaux.

Le programme stratégique de l’administration pénitentiaire est basé sur 5 axes : la conformité du traitement humain aux normes internationales des droits de l’Homme, la réinsertion sociale et économique des détenus basée sur l’acquisition de compétences professionnelles et culturelles en prison, la montée en compétence de l’administration pénitentiaire pour répondre à l’évolution de la population carcérale, l’intégration de la prise en compte de l’environnement, du genre et de la vulnérabilité dans la gestion de l’administration et des établissements pénitentiaires, ainsi que les mécanismes de suivi.

C’est sur le quatrième point que se concentre l’appel d’offres lancé par la DGAPR pour une étude prévue entre octobre 2017 et mars 2018.

Une analyse des risques environnementaux sur la santé des détenus

L’objectif est notamment d’examiner les conditions et mesures relatives à la dimension environnementale et au développement durable, aussi bien au niveau de la politique institutionnelle de la DGAPR que sur le plan pratique dans le quotidien des établissements pénitentiaires. Cet état des lieux permettra de mettre en place un plan d’action en vue de l’intégration efficace du principe de développement durable dans le système pénitentiaire marocain. Plus précisément, la performance environnementale sera analysée à travers les indicateurs de la consommation d’énergie, de quantité de déchets générés et d’eau utilisée. Il s’agira également d’analyser les impacts et les risques environnementaux sur l’espace de l’homme, sur sa santé et sa sécurité en milieu carcéral.

Intégration du principe d’équité dans le milieu carcéral

Concernant le volet « genre », l’étude a pour vocation d’établir un diagnostic des insuffisances de la prise en compte du genre en milieu carcéral, notamment pour les femmes détenues et femmes fonctionnaires.

Pour rappel, selon l’Observatoire marocain des prisons (OMP), les femmes représentent 2,37% des détenus, soit 1.870 femmes sur les 79.048 pensionnaires des centres pénitentiaires.

Lors d’une conférence sur l’amélioration des conditions des femmes au sein des établissements pénitentiaires le 31 mars dernier à Casablanca, Abdallah Mouseddad, secrétaire général de l’OMP, avait insisté sur l’impératif de lutter contre les violations des droits des prisonnières, conformément aux conventions internationales, aux valeurs des droits de l’homme et aux législations nationales en la matière.

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