Pour Mohamed Boussaid, le PLF 2018 doit prendre en compte la "hausse des revendications sociales "

La loi des finances 2017 à peine adoptée, Mohamed Boussaïd, entame déjà la réflexion pour préparer le projet de loi des finances pour 2018. Le ministre des Finances appelle à prendre en compte "la hausse des revendications sociales incessantes et le besoin d'y répondre".

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Crédit: Rachid Tniouni
Crédit: Rachid Tniouni

Pour plusieurs observateurs et économistes, 2017 est une année blanche du point de vue économique. Ce n’est pas l’avis de Mohammed Boussaïd. Le ministre de l’Économie et des Finances présentait ce jeudi 27 juillet un exposé lors du Conseil du gouvernement consacré au bilan de l’exécution du budget 2017 et au cadre général de préparation du projet de loi des finances 2018.

Pour Boussaïd, « l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 4,8% en 2017 contre 1,2% en 2016, une année marquée par une sécheresse inédite depuis plus de 30 ans« , rapporte la MAP.

Des prévisions de croissance élevées, même si les opérateurs économiques estiment que l’activité a tourné au ralenti durant le premier semestre à cause essentiellement du blocage gouvernemental et du retard d’adoption de la loi des finances.

Toutefois, si les prévisions de croissances annoncées par Boussaïd sont si optimistes, c’est essentiellement grâce à la saison agricole. En effet, 102 millions de quintaux de céréales ont été récoltés au cours de cette année, contre seulement 30 millions de quintaux lors de la saison précédente.

Le point noir reste le chômage. Boussaïd a soulevé trois volets qui ont interpelé le Conseil. « Si le taux de chômage se situe à hauteur de 10,7% au niveau national, il frôle 15,7% au niveau urbain, 20,7% chez les détenteurs de diplômes et 23,2% chez les jeunes« , relève le ministre des Finances, soulignant que « ces défis nécessitent la multiplication des efforts pour répondre aux attentes« .

Lors de la réunion du Conseil, l’attention du conseil du gouvernement a surtout été portée sur le cadre général de préparation du projet de loi des finances 2018. L’exposé de Mohamed Boussaïd est ainsi revenu sur le contexte social particulier qui prévaut au Maroc, et qui est marqué par « la hausse des revendications sociales incessantes et le besoin d’y répondre, le contexte de la politique extérieure du pays envers l’Afrique, ainsi que la nécessité d’assimiler les évolutions de la conjoncture économique internationale ».

Il a appelé le gouvernement à tenir compte de ces points lors de l’élaboration du PLF, alors que le Conseil consacrera prochainement une réunion à l’examen du projet de Loi de finances 2018 conformément au calendrier légal.

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