Avec la vague de protestations contre les problèmes d’accès à l’eau potable, l’été s’annonce mouvementé pour Charafat Afilal. La ministre déléguée chargée de l’Eau s’est rendue ce mercredi 26 juillet à Ouezzane pour rencontrer les élus locaux et présenter l’état d’avancement du projet d’alimentation en eau potable dans la province. La mise en oeuvre dudit projet cumule plusieurs années de retard.

Lancé en deux phases en 2008 et 2010, ce grand projet avait pour ambition le traitement, le transport, le branchement et la distribution des eaux à partir du barrage d’Al Wahda. « Ce retard cumulé est dû aux réticences des populations impliquées dans les procédures d’expropriations. L’entreprise s’est vue empêcher de poser les conduites« , affirme la ministre.

La ministre a également déclaré que sa visite dans la province avait pour but « d’inciter les élus locaux à mener un travail de sensibilisation auprès de la population« .

Charafat Afilal annonce néanmoins que le projet était terminé à 90%. « Il reste uniquement 13 km de conduite à installer », nous dit-elle. En plus du tronçon manquant, l’Office national de l’eau potable (ONEP) devra réparer d’autres conduites endommagées par une entreprise locale pour l’aménagement des pistes rurales, nous déclare la ministre sans révéler l’identité de la société incriminée.

« Bien qu’une poursuite judiciaire soit en cours, l’ONEP va entamer les travaux« , assure Charafat Afilal. Au cours de sa rencontre avec les autorités de la province d’Ouezzane, la ministre a également  annoncé la création d’un comité de suivi du projet avec toutes les parties prenantes.

La prochaine étape pour la ministre chargée de l’Eau est une visite à Zagora afin de trouver solution à la problématique d’accès à l’eau potable. « L’unique nappe avec une bonne qualité d’eau est exploitée par les cultivateurs de pastèques. Ces derniers font barrage à l’ONEP pour le début des travaux« , nous précise-t-elle. « J’irai donc là-bas en août pour pouvoir trouver des solutions », espère la ministre.

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Il faut rappeler que les habitants de plusieurs villages reculés (dont les localités de Beni Mellal, Khenifra, Taounate ou encore Sidi Slimane) manifestent depuis plusieurs semaines contre les problèmes d’accès à l’eau potable. Saad Eddine El Othmani a été interpelé le 25 juillet au parlement à ce sujet. Devant les élus de la nation, le chef du gouvernement a annoncé que le « problème » de la rareté de l’eau sera « définitivement résolu » en 2018.

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