Carlos "le Chacal" et le régime algérien voulaient-ils assassiner Hassan II?

Dans un ouvrage paru le 1er juin écrit par le journaliste Laszlo Liszkaï, Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, confie avoir planifié d'assassiner le roi Hassan II avec la complicité du régime de l'ex-président algérien, Houari Boumediene

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Ilich Ramirez Sanchez alias Carlos ou encore « le Chacal », figure du terrorisme international des années 1970 et 80, comptait assassiner Hassan II avec la complicité du régime algérien. L’information a été rapportée par Carlos lui-même, dans « Le monde selon Carlos. Tête à tête avec le Chacal », un livre-entretien écrit par le journaliste français Laszlo Liszkaï, paru le 1er juin aux éditions Erick Bonnier.

Avec Saleh Hidjeb, patron du commissariat central d’Alger, Carlos, présenté par Jeune Afrique comme un « ancien truand et tueur à gage du régime sous la présidence de Boumediene« , a monté « un projet pour assassiner le roi Hassan II au Maroc« . Pour ce faire, l’homme « envoie deux équipes séparées au Maroc, chacune de quatre personnes, mais sans qu’elles se connaissent« , poursuit le magazine Jeune Afrique, citant l’ouvrage.

Carlos et Hidjeb avaient besoin d’un informateur pour leur « indiquer par quelle route le roi allait quitter Rabat« . « Chaque équipe devait se placer au bord d’une des deux routes. L’informateur, le moment venu, devait nous dire si Hassan II prendrait la route rouge ou la bleue. C’était seulement le contact direct à Rabat, moi et Saleh Hidjeb qui connaissions le nom de notre informateur« témoigne Carlos dans le livre. L’informateur en question serait Ahmed Dlimi.

Le général était-il réellement au parfum comme l’assure « Le Chacal » qui n’est pas réputé pour la fiabilité de ses déclarations? Y avait-il une réelle implication du pouvoir d’Alger? Impossible de trancher, les témoins de l’époque étant aujourd’hui décédés. Pour l’heure, cela reste au stade d’accusations.

L’opération sera finalement avortée avec la mort de Boumediene, fin 1978, affirme Carlos. « Le 27 décembre 1978, Carlos perd un autre protecteur très influent. Le président algérien Houari Boumediene est mort à Alger. Le nouveau président Chadli Bendjedid place ses fidèles dans l’administration et vire les anciens hommes de main comme Ahmed Draia, directeur de la Sûreté générale, ou Saleh Hidjeb« raconte le livre.

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