Pour El Othmani, les divergences au sein du PJD sont "normales" et "nécessaires"

Lors de sa première sortie dans la presse marocaine depuis sa nomination à la tête du gouvernement, Saad Eddine El Otmani est revenu notamment sur la situation interne du PJD, agité par des vents contraires depuis plusieurs semaines.

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Crédit : Yassine Toumi / TELQUEL

Le quotidien Al Massae publie dans son édition du 15 mai une interview sur deux pages, la toute première accordée par Saad Eddine El Othmani à un média marocain depuis son accession à la primature. Il y évoque essentiellement les tensions qui agitent son parti depuis l’intégration de l’USFP à la majorité gouvernementale. El Othmani n’exprime pas d’opposition à la tenue d’un conseil national extraordinaire du PJD, réclamé par des cadres du parti qui contestent les choix de la direction. « Je ne suis pas habilité à décider l’organisation d’un conseil national extraordinaire. Toutes les décisions de ce type au PJD émanaient du secrétariat général. S’il décide de tenir un conseil extraordinaire, je ne dirais pas non« , déclare-t-il.

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Interrogé sur les récentes sorties hostiles à ses dernières décisions, notamment le fait d’avoir accepté d’intégrer l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la majorité, contrairement à son prédécesseur Abdelilah Benkirane qui ne voulait pas du parti à la rose dans le gouvernement, Saad Eddine El Othmani botte en touche. Pour lui, « les divergences entre les membres du parti dans la façon de voir certaines choses sont normales et nécessaires, mais il faut que ce soit dans le respect des principes généraux et des constantes du parti« . Le président du Conseil national du PJD affirme au passage que les instances du parti n’ont « jamais rejeté un avis opposé, une proposition nouvelle, ou une critique constructive« .

Concernant le prochain congrès du parti et sa volonté de se présenter pour le poste du secrétaire général du parti à la lampe contre Benkirane, El Othmani est resté vague. S’il reconnaît que « la présidence du parti est un honneur », il rappelle aussi que « ce sont les militants qui choisissent les candidats en vertu des procédures internes et leurs convictions (…) nous déléguons la responsabilité de choisir les candidats aux instances compétentes« .

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