Les "sogo shosha", conglomérats japonais, prospectent au Maroc

Une délégation japonaise est au Maroc jusqu'au 3 mai. Au menu: rencontre avec le chef du gouvernement et séminaire sur la promotion du commerce et de l'investissement en Afrique.

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La mission mixte japonaise a rencontré Saad Eddine El Othmani.

L’intérêt du Japon pour le continent africain se concrétise. Saad Eddine El Othmani a rencontré le 2 mai la mission conjointe japonaise conduite par Shunsuke Takei, vice-ministre japonais des Affaires étrangères, et Masahiro Kuwahara, directeur général de la Bank of Tokyo-Mitsubishi (UFJ), pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique. La mission a pour but de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays. Pour l’instant, 50 sociétés japonaises sont installées au Maroc, et ont créé 40.000 emplois dans plusieurs secteurs, notamment la pêche, le phosphate et la fabrication automobile.

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japon marocLa Japan External Trade Organization (JETRO), la Japan International Cooperation Agency (JICA), la Japan Bank for International Cooperation (JBIC), Nippon Export and Investment Insurance (NEXI) et le ministère des Affaires étrangères du Japon représentent le secteur public au sein de la délégation.

Du côté du secteur privé, treize entreprises se sont déplacées. Parmi elles, Mitsui & Co. ltd, Itochu Corportation, Marubeni Corporation, Mitsubishi Corporation et Sumitomo Corporation, qui représentent les « sogo shosha », ces grands conglomérats japonais.

La délégation compte aussi quelques grands noms de l’électronique japonaise, à l’instar de Toshiba Gulf (la filiale de Toshiba pour le Moyen-Orient), BMC International de l’industrie microélectronique et FujiFilm, le fabricant de matériel photographique et analogique. Ils sont accompagnés de représentants du secteur automobile, dont Toyota Tsusho Corporation et Mitsubishi Heavy Industries France S.A.S. Pour sa part, le secteur banque/assurance est représenté par Tokio Marine & Nichido Fire Insurance, Sumitomo Mitsui Banking Cooperation et The Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ. Vient aussi le cabinet d’avocats international, DS Avocats.

Ancrage en Afrique

Ces acteurs japonais assisteront aussi à un séminaire le 3 mai sur les opportunités d’investissement et de commerce en Afrique. Avec des opérateurs privés et publics marocains, ils discuteront les possibilités d’échanges sur le continent africain. Le Japon confirme ses ambitions sur le continent africain où il avait organisé pour la première fois la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique en août 2016. Son but: ne plus seulement exporter, mais avoir des entreprises présentes sur le continent.

Le Japon envisage d’investir 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros) en Afrique au cours des trois prochaines années. Un peu plus du tiers de cet investissement (10 milliards de dollars) sera affecté au développement des infrastructures au niveau du continent. D’après le magazine Jeune Afrique, en 2015, les importations japonaises depuis l’Afrique totalisent 11,55 milliards de dollars, contre 8,57 milliards de dollars dans l’autre sens.

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