Mounir Majidi remplace Mohammed VI à Bamako

Attendu à Bamako en visite officielle, Mohammed VI s’est finalement rendu en Guinée. Mounir Majidi a inauguré à sa place, le 23 février, une clinique financée par le Maroc.

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keita et Mohammed VI lors d'une visite à Sebenikoro, près de Bamako en février 2014. (AFP)
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita et Mohammed VI lors d’une visite à Sebenikoro, près de Bamako en février 2014. (AFP)

« Il était prévu que Mohammed VI inaugure l’ouvrage, » écrit le site d’information malien MaliActu.net à propos de la clinique périnatale Mohammed VI, inaugurée le 23 février à Bamako. En février 2014, lors d’une visite officielle le souverain avait posé, avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), la première pierre de cet établissement à 105 millions de dirhams financé par le Maroc.

Sur un terrain de 5 hectares concédés par l’État malien, la clinique de 7.270 m2 « est d’une capacité globale de 79 lits, 5.000 naissances par an avec possibilité de traiter jusqu’à 2.000 césariennes, 1.400 admissions par an en soins intensifs et réanimations mères, et 470 admissions par an en néonatalogie et réanimation néonatale, » rapporte l’agence officielle MAP. 277 employés, dont 164 en personnel médical et paramédical travailleront dans l’établissement.

Mounir Majidi inaugure la clinique périnatale le 23 février à Bamako. Crédit : MAP
Mounir Majidi inaugure la clinique périnatale le 23 février à Bamako. Crédit : MAP

Mohammed VI devait donc inaugurer la clinique flambant neuve, lors d’une nouvelle visite officielle dans le cadre de sa tournée en Afrique. C’est finalement Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi, qui a coupé le ruban symbolique devant la clinique, accompagné du professeur Abdelaziz Maaouni, médecin personnel de Mohammed VI et de Mostafa Terrab, en sa qualité de président délégué de la Fondation Mohammed VI pour le développement durable.

La visite de Mohammed VI a en effet été « reportée à une date ultérieure« , annonçait la présidence malienne le 21 février, précisant que le report avait eu lieu « à la demande de la partie marocaine » sans plus d’explications et laissant libre cours à la spéculation. « Une explication tiendrait à une panne de l’avion royal, » indique à Telquel.ma un diplomate en poste à Bamako. « Une autre tient à la santé d’IBK qu’on dit mauvaise en ce moment, » poursuit-il. Peu probable dans les deux cas. Le Boeing royal a effectué le trajet Lusaka-Conakry sans encombre le 23 février. Quant à la santé d’IBK, « le chef de l’État malien a dirigé lui-même mercredi [22 février, NDLR] le Conseil des ministres, sans oublier que la veille, il recevait un diplomate américain au palais présidentiel, » rappellent RFI et Ledesk.ma.

Radio France Internationale, citant ses sources, avance plutôt « l’activisme » de l’Algérie au Mali comme raison au report de la visite de Mohammed VI. Quand le roi offre une clinique au Mali, l’Algérie signe pour deux centrales électriques diesel à Kati et Dar Salam, à proximité de Bamako. À coup d’enchère et surenchère, c’est Alger qui remporte le lot cette fois-ci, à savoir le maintien de la reconnaissance de la RASD par le Mali. La visite en Zambie n’avait pas non plus permit d’obtenir de clarification publique d’Edgar Lungu sur sa position vis-à-vis des indépendantistes du Polisario.

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