Terrorisme : La cellule démantelée le 27 janvier ciblait « des personnalités marocaines »

Selon le directeur du BCIJ, Abdelhak Khiame, le chef de cette cellule terroriste était en contact avec des membres de Daech basés en Libye, en Iraq et en Syrie.

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Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ) Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Nouvelles révélations sur la cellule terroriste démantelée le 27 janvier par le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ). Lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue le 29 janvier au siège du BCIJ, Abdelhak Khiame a révélé que les sept membres de cette cellule « planifiaient des attaques contre des personnalités marocaines, des représentations étrangères et des sites touristiques ». Pour mener leurs attaques, les membres de cette cellule pouvaient compter sur un arsenal qui incluait notamment « une mitraillette » et « deux gilets militaires dont les poches contenaient des produits explosifs » a déclaré le directeur du BCIJ lors de son intervention. Des explosifs conçus à base d’un mélange « de produits utilisés couramment dans l’agriculture » a précisé Khiame.

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Les suspects disposaient également de sept revolvers « provenant de différents pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne et  la Russie » a indiqué le patron du BCIJ. Celui-ci a tenu à préciser qu’« aucun numéro de série n’était inscrit » sur ces armes ce qui rend leur « retraçage difficile » a déclaré le directeur du Bureau. Interrogé sur l’entrée de ces armes sur le territoire marocain, le responsable sécuritaire a déclaré que les enquêtes « ont établi que les armes venaient de la frontière algérienne qui est vaste et difficile à contrôler ».

Crédit: Rachid Tniouni
Crédit: Rachid Tniouni

Opération « exceptionnelle »

« Cette cellule était suivie par le BCIJ depuis longtemps » a déclaré Abdelhak Khiame lors de son intervention. « Ce n’est qu’au moment où cette cellule se préparait à passer à l’action que nous sommes intervenus » a poursuivi le directeur du BCIJ qui s’est félicité de l’ « approche préventive» adoptée par son bureau.

L’ancien patron du Bureau national de la police judiciaire (BNPJ) est également revenu sur le déroulement de cette opération de démantèlement qu’il a qualifié d’« exceptionnelle ». « Des armes à feu ont dû être utilisées durant cette opération et il existait une réelle crainte que la maison explose » a indiqué Khiame. Interrogé sur un éventuel suivi de l’opération par le directeur de la DGSN et de la DGST, Abdellatif Hammouchi, le patron du BCIJ s’est contenté de répondre : « Personne ne peut l’empêcher d’y assister ».

Contacts en Syrie, en Iraq et en Libye

La cellule terroriste démantelée le 27 janvier était menée par un individu ayant « des liens avec des membres de Daech en Syrie, en Iraq et en Libye » a indiqué Abdelhak Khiame. Le chef de cette cellule, âgé d’une vingtaine d’années, « opérait à travers Facebook » selon le directeur du BCIJ.  La majorité des six autres membres de la cellule « était âgée entre 20 et 29 ans.« La plupart d’entre eux ont arrêté leurs études au collège à l’exception d’un membre qui était en deuxième année à l’université » a précisé l’ancien patron du BNPJ.

Crédit: Rachid Tniouni
Crédit: Rachid Tniouni

Les membres de cette cellule étaient basés à  El Jadida,  Boulaouane, Oued Imlil, Salé et El Gara. Lors de l’opération 45 000 dirhams en cash, servant « au financement d’opérations terroristes » ont été saisis.  Le patron du BCIJ  a conclu son intervention en affirmant que l’intervention des « services sécuritaires » était « nécessaire pour lutter contre le terrorisme » tout en insistant sur le fait que « la famille et l’ensemble des composantes de la société » ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le fléau.

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